Concours "Happy HalloThanksMas"

XL Burger est l'une des 5 recettes réalisées pour le concours HOMEMADE BURGER 21 - Happy HalloThanksMas

Non contents d’avoir déjà écumé toutes les fêtes (Noël, Halloween, les mariages…) et une bonne partie du tour du Monde (Amérique du Sud, France, Asie, Royaume-Uni… et j’en oublie), les burgerers fous ont décidé de faire… une compil’. Ne rêvez pas, ce n’est pas aussi simple qu’un top 10 ou un bêtisier (encore que ce soit de saison) : il s’agit bien de combiner plusieurs thèmes. Résultat : il nous faut un burger multitâches, qui fasse Thanksgiving, Noël et le 31 décembre (et votre anniversaire si vous tombez dans cette période en même temps. Bon, pour l’anniversaire, ce n’est pas dans le cahier des charges, mais je sens qu’on a une piste). Bref, ça vous donne un Home Made Contest 21 au nom finement imprononçable, le HappyHalloThanxMas, qui, forcément, m’inspire.

Tout d’abord, le nom de mon XL Burger ne fait pas référence à sa taille (même si, par la suite, je me rendrai compte que c’est finalement approprié), mais à sa composition : je me suis lancé le défi de ne réaliser ce burger qu’avec les restes des 24 et 25 décembre (excepté pour les buns et le patty).

Donc : Christmas (souvent abrévié en Xmas aux États-Unis) + Leftovers (les restes, en anglais) = Xmas Leftovers, soit XL.

Je me lance donc dans l’inventaire des frigos, freezers, congélo et pantry (le garde-manger, pour les non anglophones) : j’ai en stock une toute petite truffe (chinoise, hélas, donc moins parfumée que celles du Périgord), de la salade iceberg, quelques fromages, dont un peu de Saint-Nectaire, qui sera parfait, de la mayonnaise, du chèvre frais, des citrons, du whisky, du beurre, un peu de foie gras, quelques asperges vertes rôties au beurre, un demi-oignon blanc... On devrait arriver à quelque chose de sympathique avec tous ces ingrédients.
J’ai des buns "artisan", que j’ai congelés récemment, et une portion de viande hachée 20 % de matière grasse récemment décongelée pour compléter l’ensemble et en faire un vrai burger.

Je commence par mettre les asperges à réchauffer. J’émince finement la truffe (au couteau, plutôt que de risquer mes doigts à la mandoline, vu la taille de la truffe en question), et je l’ajoute à la viande hachée et assaisonnée (simplement au sel et poivre).

Étant donné la météo (oui, même en Californie c’est l’hiver, et aujourd’hui il pleut des cordes), je renonce au BBQ et ferai simplement mon patty à la poêle, à la française, avec (beaucoup de) beurre et thym. Le tout à feu moyen, pour ne pas brûler le beurre (on peut aussi ajouter un peu d’huile d’olive dans ce but, mais j’ai choisi de m’en passer).

Pendant que le beurre fond, je prépare une mayonnaise au chèvre, whisky et zeste de citron. Je vous l’annonce tout de suite : je n’ai pas forcé sur le whisky, voire pas assez insisté du tout, ce qui le rend presque anecdotique… Je coupe grossièrement quelques feuilles de salade et découpe une fine tranche d’oignon, et tout ce joli monde attendra sagement l’étape du montage.

Allez, le patty part à la poêle. Je profite de la saisie pour garnir le bun supérieur de quelques lamelles de foie gras et le bun inférieur de mayonnaise. Le patty est cuit sur une face, je le retourne, en l’arrosant régulièrement (d’un peu) de beurre, avant d’éteindre le feu et de recouvrir ma viande de quelques généreuses tranches de Saint-Nectaire. Un couvercle par-dessus tout ça, et la chaleur résiduelle devrait suffire à fondre légèrement le fromage.

Après quoi il ne reste plus qu’à empiler le tout, et c’est là que je réalise que c’est aussi un burger… taille XL. Et assez casse-gueule aussi par la suite, tant qu’à faire.

Bref, première bouchée : c’est le zeste de citron qui s’impose, suivi de la viande truffée et de la suavité du foie gras. Le Saint-Nectaire oppose une touche un peu musclée, tempérée par la salade et la mayo. Les asperges sont anecdotiques, et le whisky, comme je vous le disais, quasi absent (j’aurais dû en mettre bien plus!). L’oignon pour sa part apporte un peu de croquant, s’accorde sans surprise très bien avec la mayo et la salade, mais nettement moins bien avec la truffe, malheureusement. Non essentiel donc, du moins sous cette forme.

Pour le "point casse-gueule", sachez que c’est celui qui vous explique que vous n’avez pas de vue en coupe : au tranchage, ce fut l’éparpillement façon puzzle, la faute sans doute à un patty plus que dodu. Mais le patty, c’est la vie. Et la faute aussi à une salade devenue glissante dans son bain de mayonnaise et… de beurre (je vous ai dit que j’avais mis du beurre pour la cuisson de la viande ?)

Dans l’ensemble, c’est donc plutôt bon, encore qu’un peu gras. Sans être une de mes plus belles réussites, c’est un burger honnête, que je referai très probablement.