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French Burger sauce au Piment d’Espelette (2024)
French Burger sauce au Piment d’Espelette (2024) Quick
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Décortiqué à la loupe par Boba Fett le 15/07/2024
Allez, je ne laisse pas retomber la ferveur du supporter qui sommeille en moi : après le French Burger Sauce au Bleu, plutôt rond et gourmand mais sans réelle originalité, j’attaque cette fois le trio temporaire de Quick par l’autre bout du drapeau, le rouge. Avec le French Burger Sauce au Piment d’Espelette, j’espère le grain de folie et la passion sudistes, le peps qui bouscule les codes, le coup de soleil en bouche.
Pour rappel, les trois French Burgers, qui mouillent le maillot du 2 juillet au 12 août 2024, s’articulent autour de la même recette : un steak 100% pur bœuf origine France (ou Pologne, soyons internationaux), du fromage fondu, deux rondelles de tomate, un mélange scarole/roquette, et des oignons frits. Seule la sauce (et la coloration “naturelle” du bun) les départage, façon photo finish. Ils reprennent, trois olympiades plus tard, le parcours sportif entamé en 2012 avec les French Burger au Roquefort, au Piment d’Espelette (déjà !) et à la moutarde. Mais, à l’époque, les burgers sportifs de Quick, qui accompagnaient le retour en France de Tony Parker, évoluaient davantage dans la catégorie Poids Lourds, en reprenant les buns et gabarits des RemarQuables, et sans pousser jusqu’à un tel mimétisme avec le drapeau tricolore.
Si la coloration des pains du French Burger Sauce au Bleu décevait par rapport à la promesse photographique, avec une teinte tirant davantage vers le grisâtre (voire… le "moisi", à en juger par les réactions sur le forum !), le burger rouge flamboyant tient davantage sa promesse. Non, nous ne sommes toujours pas sur une teinte naturelle et "attendue" du bun, mais ce rouge a au moins le mérite d’annoncer la couleur, littéralement : on l’imagine imprégné de piment d’Espelette jusqu’à la moelle, ou tout du moins de légumes comme le poivron ou la tomate. Il s’en dégage au premier coup d'œil une vraie envie d’y croquer, le pari est réussi. Tant pis pour l’élimination à l’Euro et les reflets hispaniques qu’il pourrait rappeler de manière incongrue : ce burger n’est de toute manière pas censé célébrer la grand-messe footballistique, mais plutôt les imminents Jeux Olympiques. On repart à zéro, les coureurs sont dans les starting-blocks, place à une dégustation plus objective, dans l’esprit Coubertin !
Au déballage, le burger est bien assemblé et transpire la gourmandise, avec du fromage bien fondu qui étreint le patty de bœuf, et des oignons frits qui se dévoilent déjà de part et d’autre du bun, entre les feuilles de salade. Point de débauche sur la taille en revanche : on reste sur un burger de taille modeste et plutôt raplapla une fois en main, ce que peut justifier son tarif, lui aussi sage : comptez 9,95 € pour le menu classique avec frites et boisson, ce qui reste intéressant pour un sandwich temporaire.
Un premier croc, et le charme opère : oui, le patty de bœuf est sec, mais la sauce vient le rehausser de belle manière, sans prendre le dessus ni le masquer totalement. Elle offre un bel équilibre et tempère l’acidité de la roquette, les oignons frits apportant un agréable croquant et une gourmandise qui fait cohabiter plusieurs saveurs. Cela dit, les passionnés de "piquance" seront frustrés : le piment d’Espelette (1500-2500 sur l’échelle de Scoville, soit moins que certains paprikas forts) n’est pas vraiment réputé pour son challenge et ouvrirait à peine une dégustation Hot Ones. Non, vous ne repousserez pas vos limites personnelles avec ce burger, et ce n’est finalement pas le but : on étanche plutôt la sécheresse de la viande de belle manière, en l’imprégnant d’une certaine gourmandise. On pourrait reprendre telle quelle la conclusion du burger répondant aux mêmes exigences proposé il y a douze ans : "Un burger honnête, mais qui ne va rien révolutionner. Une touche fine qui est appréciée, mais qui décevra beaucoup d'amateurs d'arrachage de bouche. En même temps, c'est du Piment d'Espelette, il est surtout là pour relever subtilement le burger, et en ce sens c'est réussi."
Il faut reconnaître à Quick qu’ils ne lésinent jamais sur la sauce : encadrant les ingrédient au-dessus et en dessous, elle se fait sentir à chaque bouchée. Si la sauce au Bleu, avec son dosage généreux, apportait une vraie gourmandise et un crémeux qui forçait la satiété, on reste ici sur sa faim sitôt le sandwich terminé. Oui, le moment n’a pas été désagréable, mais il y a un goût d’inachevé. Le positionnement tarifaire imposait (du point de vue commercial, s’entend) un burger de moins grande taille : il constitue un très agréable complément, mais j’étais déçu, à titre personnel, qu’il représente l’essentiel de mon déjeuner. Considéré comme seul training partner, il n’en demeure pas moins un candidat très sérieux à la médaille en cette trêve olympique.
Prix (2024) : 9,95 € (menu classique), 7,50 € (burger seul)
Poids : 250 g
Calories : 697 kcal
Les ingrédients
- bun supérieur rouge
- sauce au piment d’Espelette
- salade (roquette/scarole)
- oignons frits
- 2 rondelles de tomate
- 2 tranches de fromage fondu
- patty de bœuf
- sauce au piment d’Espelette
- bun inférieur rouge
Le verdict : 12/20
Les Plus
- un bon rapport qualité/prix
- une sauce qui relève la viande sans tout écraser sur son passage
- un bun rouge qui constitue une belle promesse
Les Moins
- les adeptes de piquant seront déçus : ce burger ne va pas vous mettre à rude épreuve
- une taille plutôt limitée, qui ne suffira pas aux gros mangeurs
Taille
Honnête
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