Vous avez travaillé votre Kaméhaméha et suivi l’entraînement de Tortue Géniale, une carapace sur le dos ? À défaut de la quête des sept boules de cristal, c’est celle du burger ultime qui commence ! Après la rafale des Lucky Luke Burgers en janvier dernier (le Bœuf Ranch Cheese et le Poulet Spicy Guacamole), Quick se met en mode Saiyan et s’attaque à une autre licence culte de l’animé : Dragon Ball Super. Du 29 avril au 2 juin 2025, ce sont quatre burgers inédits siglés des boules du dragon Shenron qui se téléportent selon la technique de Pybara dans les restaurants : le Teriyaki Beef et sa promesse de sauce aigre-douce, et le Sriracha Chicken pour du poulet plus corsé. Les deux références passent en mode Super Saiyan avec un palet de fromage fondant enrobé de riz soufflé en plus, dans leurs variantes Qrispy Cheese.

En pratique, ce n’est pas une aussi grosse surprise que l’apparition de Black Freezer. Du 9 avril au 27 mai 2024 déjà, Quick avait rendu hommage à la série d’Akira Toriyama avec le Super Waaasa Beef Burger (du bœuf à la sauce wasabi, dans un menu Classic avec boisson, frites et sept Cheesy Balls). L’offre s’étend davantage cette année, avec aussi une collection de verres et de jouets dans les Magic Box et Fun Box. Globalement, les références à l’animation japonaise se sont multipliées ces dernières années dans les enseignes de burgers, avec à chaque fois un grand succès à la clé (et une immédiate indisponibilité des produits) : et l’indisponibilité, je me la suis justement prise en pleine poire façon Final Flash de Vegeta. Alors que j’ai voulu essayer les nouveaux burgers plutôt au début de l’opération, il n’y avait déjà plus aucun verre disponible, ni même de version Qrispy Cheese. Il semblerait que Quick ait sous-estimé l’engouement. Alors que ça sentait bon : les buns des burgers étaient tous siglés de quatre étoiles, en référence à la boule la plus importante du manga. Quick avait bien préparé sa copie et caressé les fans dans le sens du poil.

Ça tombe bien, j’en suis un. Je commence par le Dragon Ball Super Teriyaki Beef. Au programme, le fameux bun aux quatre étoiles, une sauce douce façon teriyaki, un steak haché 100% pur bœuf, des dés d’oignons blancs croquants, de la salade iceberg, et deux tranches de fromage fondu. Comptez 11,60 € en menu classique. Petite déception au déballage : même si les quatre étoiles l’illuminent de belle manière, le bun m’apparaît quand même bien fripé. Privé de son palet de fromage, le burger n’est pas non plus très épais ; je ne me transformerai pas en Majin Buu suite à son engloutissement. Globalement, l’assemblage manque de sérieux : aucun élément n’est bien réparti, la salade est inégalement distribuée, et les dés d’oignons se comptent sur les doigts d’une main.

Malgré tout, au premier croc le charme opère. Le bun est moelleux, bien brioché, et contraste avec le croquant des oignons et de la salade, avec des bouchées de bœuf bien cuit rehaussées d’un fromage fondu. On n’est pas sur du burger "grillé à la flamme", mais ça reste gourmand, même en l’absence de ce palet de fromage fondant qui promettait de dégouliner à chaque bouchée. En revanche, la sauce me laisse dubitatif. On me promettait un laquage au teriyaki pour une saveur sucrée-salée en bouche, j’ai surtout eu l’impression qu’il s’agissait d’une sauce au poivre, bien grise. Se seraient-ils trompés ? Dans l’absolu, les saveurs ne sont pas hors-sujet pour autant : il y a de la matière et l’ensemble n’est pas sec, bien au contraire. Le patty de bœuf, très cuit, se voit ainsi moins sec, et on ajoute un peu de piquance avec ce goût relevé (alors que je ne l’attendais pas).

Dommage que je n’aie pas pu tester la variante fromagée, elle aurait peut-être pu tempérer un peu la sauce et apporter de la gourmandise. Il n’en reste pas moins que l’offre, si elle ne respecte pas à la lettre sa promesse selon moi, est l’une des plus réussies pour le moment. L’offre me paraît raisonnable d’un point de vue tarifaire, et si les fans repartent avec un verre étoilé en prime (pour deux euros) et qu’ils se voient comblés, c’est mission réussie.

Mais c’est aussi le cœur gros que je finalise cette chronique, alors que le légendaire comédien et doubleur Éric Legrand, qui donnait sa voix à Vegeta, vient de nous quitter, ce fichu 22 mai 2025. Pardonnez mon hommage, qui n’est pas à la hauteur de son talent : j’entamais à peine cette chronique, et la nouvelle m’a littéralement coupé l’appétit.



Prix (2025) : 9,95 € (en menu)
Poids : 221 g
Calories : 760 kcal