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Rollins Burger

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Recette concoctée par Boulugre le 13/04/2007

Il y a un an sortait en France le Cauet Burger, expérience inédite et plutôt incongrue d’associer un Burger à une personnalité médiatique controversée. Dans l’esprit de ce coup d’éclat hallucinant devenu cas d’écoles de Commerce, je me suis amusé moi aussi à concevoir un Burger inspiré par une célébrité des plus "imposante": HENRY ROLLINS !

Sébastien Cauet, on ne le présente plus. Par contre en France peu de gens connaissent Rollins, colosse 500% made in USA et pourtant des plus rabelaisien. Ancien pilier du milieu Hardcore, Henry Rollins est contrairement à son apparence de gros bœuf Redneck un musicien-culturiste-écrivain-animateur radio/télé et poète à ses heures. Tout comme Cauet on le voit partout. Tout comme Cauet c’est un personnage excessif, truculent, vantard, prétentieux, agaçant avec ses airs de "faux dur" à la Bernard Lavilliers, qui aurait tout connu tout vécu, et pourtant… même si je me moque un peu j’admire ce mec. Outre le fait qu’en 1992 il m’a pratiquement sauvé la vie, derrière le personnage pittoresque l’on trouve un ardent défenseur des droits civiques aux USA et un engagement politique fort contre la guerre en Irak et les discriminations. Voila pourquoi aujourd’hui je veux lui rendre hommage avec le ROLLINS BURGER, un Burger plutôt intimidant mais gentil !

Pour incarner la force brute avec une touche de finesse, il me fallait de la viande, BEAUCOUP de viande, un fromage à la fois puissant et racé, une sauce virile mais subtile. Après réflexion j’ai opté pour les ingrédients suivants :

Ingrédients :
un bun classique grande taille
un Pavé du Cowboy Charal* (250gr !)
du fromage de brebis basque Ossau-Iraty**
ma sauce Uppercut (Bourguignonne + Tabasco* + poivre gris moulu)
des oignons émincés

L’Ossau-Iraty** se trouve à peu près partout sous vide ou à la coupe. Sinon vous pouvez vous rabattre sur de l’Etorki* dans le même genre. Quant au Pavé du Cowboy de Charal*, c’est la première fois que j’en voyais et j’ai bondi dessus. Peut-être est-ce un produit tout nouveau.

Aucune difficulté dans la préparation, c’est du simple et direct. On toaste les buns (à chacun sa méthode), on rissole l’oignon émincé à feu doux dans une peu d’huile, quand il a bruni on ajoute le Pavé dans la poêle. Certes, ça fait beaucoup de viande, donc ça fait beaucoup de jus que l’on aura pris soin d’évacuer. Pendant ce temps, on prépare une sauce Uppercut virile en mélangeant 2 cuillères de Bourguignonne avec "quelques" gouttes de Tabasco* et du poivre moulu. Puis on en tartine généreusement les faces internes des deux moitiés de bun.

2mn plus tard, le Pavé a été retourné et on dispose d’épais copeaux d’Ossau-Iraty** sur son chef. Dès qu’il est fondu, hop on glisse le tout sur le bun inférieur, l’oignon grillé sur le supérieur et on enfourne 1 mn à 150°c, puis assemblage.

Quel bel ouvrage ! C’est un monument de gourmandise et de déraison. Même après cuisson, le steak dépasse encore largement de tous les côtés des buns ! Et vous vous en doutiez c’est un poids lourd : 430gr après pesée… Eurgh, c’est du brutal. Un steak de 250gr ça nous fait quand même plus de 3 steaks standards de gros M ou gros Q. Et bien je vais vous dire, il est passé comme une lettre à la Poste ! Le Pavé du Cowboy de Charal* est extra moelleux si on prend soin de le cuire saignant, le fromage de brebis est extra fondant, et comme j’ai forcé sur la sauce, le tout a glissé dans mon gosier comme si je me l’étais enduit de vaseline. Et le goût dans tout ça ? D’abord je suis très satisfait de ma sauce Uppercut. Même si j’ai un peu forcé sur le Tabasco*, la dominante n’est pas pimentée, corsée plutôt, avec une légère aigreur vinaigrée qui s’allie parfaitement avec la Bourguignonne et la viande de bœuf. Le fromage de brebis basque est une vraie merveille, fondant comme de la raclette mais avec une saveur bien affirmée et piquante. Quant aux oignons ils apportent une petite note sucrée bien agréable.

De la personnalité, de la nervosité, et étonnement digeste vu son gabarit, j’estime avoir bien réussi celui-ci, ayant pour une fois trouvé le bon équilibre entre démesure et délicatesse.

*Marques déposées, **Produit AOC

Les ingrédients

- Bun supérieur grande taille
- Sauce
- Purée d’oignons grillés
- Ossau-Iraty
- Pavé de bœuf 250gr
- Sauce
- Bun inférieur classique

Le verdict : 17/20

Les Plus

- Fort en goût, fort en gueule mais sans excès (bon équilibre des saveurs)
- Maousse costaud (430gr) mais ni sec ni trop bourratif
- Cornichon-free (pour Gropapa !)

Les Moins

- Maman files moi tu pain y a trop de viande !
- Il faut aimer les saveurs aigres

Taille

Monstre

7 avis sur Rollins Burger

Moyenne des 2 votants :
17 / 20

bix

13/04/2007 à 19:00

il faut que je goute ce steak de charal !!!

reglisse

13/04/2007 à 20:55 15 / 20

Punaise! ca c du burger Maouss costaud!! ;) 430gr, perso, avec quelques légumes miam! Niveau calories!! oups!!! Bien vu pour la gourmandise et la taille du burger :) 1+ pour le
Steak charal

junk food boy

13/04/2007 à 21:15

j'ai eu l'occasion de voir le monsieur en concert et je pense , meme si je crois qu' il est vegetarien, le burger lui ressemble bien.(il manque un truc pour evoquer les tatouages, un pain tatoué , donc + de moyens :)
mais comment il t'as "presque sauvé la vie" le rollins?

Gropapa

13/04/2007 à 22:21 18 / 20

Potverdekke! Voilà du burger 100% testostérone. Je ne connais pas bien Rollins, je sais qu'il a fait un duo sur le dernier album solo de William Shatner (aka Capitaine Kirk) qui est une pure merveille. Et aussi qu'il a depuis peu son talk show, le Henry Rollins Show, qu'on peut dégotter sans problèmes grâce à BitTorrent. En tous cas, bel assemblage de saveurs rudes et viriles, à mon avis, on doit bien dormir après ça. Boulugre rulz!