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Crazy Memphis
Crazy Memphis Memphis
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Décortiqué à la loupe par Mimix42 le 14/08/2023
"Agent Mimix42, votre mission, pour cette 50e et dernière chronique, à supposer que vous l’acceptiez, consiste à ingurgiter le Crazy Memphis de Memphis. Signe particulier : 6 steaks. Localisation de la cible : restaurant ambiance 50’s. Si vous subissiez une atteinte à votre image durant la dégustation ou des désordres de nature digestive ultérieurement, le département d’État nierait avoir eu connaissance de vos agissements. Cette bande s’autodétruira dans 5 secondes…"
Une "mission impossible" qui ressemble plus aux Happy Days tels que je me les imagine, surtout accompagné de ma "drôle de dame", Antoinette. Loin de Saint-Étienne, c’est lors de ma seconde venue à Blois, pour le film Taserman, de Matthieu Grillon, avec Magalie Vaé à l’affiche, que se déroule notre aventure culinaire dans ce diner américain.
Dès les premiers pas dans ce lieu, c’est un voyage dans le temps, une ambiance magique et colorée, bref, un cadre magnifique pour un amateur comme moi de cette époque ! Entre les banquettes rouges, le sol à carreaux noirs et blancs, le jukebox, la statue d’Elvis Presley, le comptoir et les affiches vintage aux murs, c’est dépaysant, presque déroutant. On se croirait dans Grease ! J’en pleurerais presque de joie !
Si les prix à la carte me paraissent au départ un peu plus élevés que ceux des autres fast-foods, lorsque je regarde les plats de nos voisins, je comprends mieux : non seulement c’est copieux, mais surtout fait maison, et ça se voit à l’œil nu. Très bon signe ! Je vais donc me régaler (et ne jamais m’en remettre) ! Je précise quand même que "un peu plus élevé", c’est 29,95 euros. Ce prix peut en rebuter plus d’un, je sais, mais avec du recul, ça fait 4,99 euros par steak, avec sa garniture. Sachant que c’est de la viande fraîche de qualité, cela reste raisonnable pour moi, surtout en format menu. Qu’en pensez-vous ?
Le petit plus que j’adore, c’est le forfait "boisson illimitée". Pour 4,90 euros, nous sommes servis à table par un jeune homme, qui plus est très poli. La grande classe ! Question fast-food, on reste dans les clous : c’est du rapide. Mon burger, en l’occurrence le Crazy Memphis, et la commande d’Antoinette, nous sont apportés en moins de 20 minutes.
La particularité du Crazy Memphis, c’est qu’il constitue un défi, dans la tradition américaine de ce type de restaurant. Ici, si un client vient à bout de ce mastodonte, il gagne un sundae. Alors, ai-je réussi cette mission ? Si je vous dis qu’en termes de burger, rien ne m’effraie ?
Visuellement parlant, il tient ses promesses : il est coloré, démesuré, outrancier, mais surtout bien assemblé. Aucun ingrédient ne dépasse de l’empilement, pas d’effet "tour de Pise", une alternance parfaitement respectée, pas de répartition à la va-comme-je-te-pousse, pas d’écrasement : il faut le voir pour le croire. Contrepartie logique : avec en plus des buns intermédiaires de soutien, c’est… très haut.
Question : Comment ingurgiter un burger de cette taille ? Seule solution pour ne pas perdre toute dignité (surtout devant une dame) : laisser le pic de maintien dans l’assiette et prendre ses couverts. Une autre approche de la dégustation, qui ferait hurler certains puristes du concept de fast-food c’est vrai : le burger à la fourchette et au couteau !
Niveau goût, qu’est-ce que ça vaut ? Je commence par le bun du haut, que je cisaille délicatement, afin de ne pas tout faire tomber. Précaution inutile : prévu pour le Crazy Memphis, il tient solidement sa garniture. Délicieux, lisse, ultra moelleux et légèrement croustillant, j’ai l’impression de manger une brioche maison. Juste au-dessous, je tombe directement sur la sauce Grill, annoncée saveur tomate, aigre-douce, qui m’évoque une sauce barbecue, mais en plus savoureuse. Arrivent ensuite deux grosses tranches d’oignon blanc, cuites comme j’aime et, pour une fois dans un burger, bien consistantes et pas réduites en dés ou façon "dentelle d’oignon transparente", ce qui me permet enfin de les apprécier à leur juste valeur. Ça fait plaisir, car elles apportent non seulement un croquant qu’on ne retrouve que trop rarement avec ce condiment, mais aussi une saveur relevée juste comme il faut. Bien dosé, l’oignon fait des miracles en goût (pour l’haleine c’est autre chose…) ! Le cheddar fait office d’agglomérant parfait, classique et fondant bien en bouche.
Mais venons-en à la pièce maîtresse de notre œuvre d’art : la viande. Les steaks, façon bouchère, sont cuits saignants, massifs (600 g au total, excusez du peu), et à tomber par terre. Nous sommes dans le haut de gamme et cela se ressent. La poitrine fumée, qui s’impose en volume, révèle un parfum boisé qui enchante le palais. Sans cette touche-là, je dis non à l’usage de cet ingrédient. Pour ce qui est de la salade, bien qu’ils ne donnent pas de détail, on reste avec notre amie la batavia, qui fait très bien son travail en apportant la fraîcheur nécessaire. Quant aux buns intermédiaires, consistants puisque talons de buns en réalité, ils me rappellent que le chemin est long pour finir cette tour de 6 étages.
En ce qui concerne le rythme de dégustation, je me suis dépêché de manger les deux premiers steaks, mais mon estomac a calé au troisième. Eh oui, je n’aurais jamais dû manger les frites avant le burger, erreur de débutant. En ralentissant la cadence, il m’a fallu 35 minutes pour ingurgiter les 6 steaks. Antoinette peut en témoigner ! Et pour faire passer le plat en douceur, le sundae offert est de grande qualité aussi. Un total stomacal qui m’a fait prendre conscience de ce que ma réputation de burgerer n’est plus à faire ! Vu qu’il me restait (quand même) encore de la place, j’ai également essayé le milkshake au chocolat, et il était divin !
Globalement, ce fut le moment burger que j’attendais depuis deux ans. Cette enseigne, je vous la recommande largement, car elle vaut le coup, aussi bien pour son ambiance que pour son service et la qualité des plats qu’elle propose.
Pour conclure cette épopée, je remercie Bixouille et sa bande de chroniqueurs de m’avoir si bien accueilli sur ce site. Votre dévouement, votre passion, vos coups de cœur et de gueule, permettent de faire connaître de nouvelles adresses et c’est tout à votre honneur. De mon côté, je salue bien bas mon jumeau, ma mère, mes frères, ma famille, mes amis, mes voisins, ainsi que mes fantastiques collègues de boulot, et surtout mes lecteurs, que j’aime tant, en bref tous ceux qui m’ont suivi dans mes aventures burgeresques.
Prix (2023) : 29,95 € (en menu avec frites, onion rings et boisson)
Les ingrédients
- bun supérieur brioché lisse
- sauce Grill (saveur tomate, aigre-douce)
- 2 épaisses rondelles d’oignon blanc
- tranche de cheddar
- steak haché de bœuf frais façon bouchère (100 g)
- tranche de poitrine fumée
- tranche de cheddar
- steak haché de bœuf frais façon bouchère (100 g)
- salade
- bun intermédiaire
- tranche de cheddar
- steak haché de bœuf frais façon bouchère (100 g)
- tranche de poitrine fumée
- tranche de cheddar
- steak haché de bœuf frais façon bouchère (100 g)
- salade
- bun intermédiaire
- tranche de cheddar
- steak haché de bœuf frais façon bouchère (100 g)
- tranche de poitrine fumée
- tranche de cheddar
- steak haché de bœuf frais façon bouchère (100 g)
- salade
- bun inférieur
Le verdict : 20/20
Les Plus
- très bon rapport qualité/prix/quantité/goût
- fait maison et ça se sent
- pense aux gros mangeurs
- cuisson savoureuse des steaks
- viande fraîche
- oignons en grosses tranches
- belle stabilité à la dégustation
- un sundae offert si on en vient à bout
- boisson illimitée et servie à table
- accompagnements variés
- ambiance 50’s fidèlement reproduite, on s’y croirait
- à faire au moins une fois dans sa vie
Les Moins
- réservé aux gros mangeurs
- les prix peuvent en dérouter plus d’un, surtout pour une famille nombreuse
Taille
Honnête
Je ne suis pas fan de ce genre de burger de compétition, mais j'admire le courage de la mandibule et la qualité de la plume... Merci pour ces efforts.
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