Février, c’est un peu partout le mois du Carnaval. Chez moi, à Bruxelles, ça n’existe pas : à la place on a la Zinneke Parade (pour vous mettre dans l’ambiance, "Zinneke" est un surnom qui vient de celui des chiens errants de la ville qui traînaient dans les rues du côté de la Petite Senne), un truc minable où les gens des "quartiers" défilent habillés de vieux sacs poubelles en poussant des caddies de supermarché décorés… Une parade de "Zézette, épouse X", ça fait rêver… Et en plus, c’est au mois de mai, et un an sur deux… Mais je digresse, je digresse…

Pour marquer le coup quand même et attirer le chaland dans cette période un peu creuse passé la Saint-Valentin, Quick Belgique se fend d’un temporaire festif, le Carnival, un burger aux parfums de flonflons pour oublier la grisaille de l’hiver.

La recette promet : le Carnival réunit un "pain confettis" saupoudré de graines colorées, un steak haché de bœuf 100 % belge, des serpentins de carotte, une tranche de cheddar, de l’oignon rouge, de la salade croustillante et une sauce épicée à l’oignon. "Le Carnival : il a le goût de la fête !" Confettis, serpentins, épices… Rio de Janeiro, nous voilà !

En guise de Christ Rédempteur, je choisis la monumentale Gare du Midi, qui abrite un Quick, placé sur ma trajectoire maison-boulot (vous noterez que c’est pas tout le monde qui bosse sur le Corcovado, quand même...) Il est presque midi (justement), mais la grand’foule ne se presse pas encore aux bornes pour commander. Pour épargner mes artères, je me contente d’une composition burger/eau plate, qui va me taxer quand même 10 euros… Les temps sont durs.

Boîte de temporaire standard, rien de folichon (enfin, pour ceux qui ont encore des boîtes, et encore plus des boîtes de temporaires, comme c’est le cas pour les bienheureux que nous sommes), et dedans le burger, calibre Suprême, avec son joli chapeau constellé de petites billes chatoyantes multicolores… enfin, disons vaguement colorées. Sous le capot, l’empilement habituel d’ingrédients : sauce, brindilles (pardon, "guirlandes", même eux hésitent entre serpentins et guirlandes, c’est vous dire) de carotte crue, salade roquette (dite "croustillante"), tranche de cheddar, un tout petit peu d’oignon rouge caché en dessous, et un steak de bœuf 100 % origine Belgique.

Première impression, première perplexité : la carotte croque sous la dent, mais où est l’oignon rouge ? Réponse : présent à dose homéopathique, et c’est décevant. Le pain est convenable, mais sans rien qui sorte de l’ordinaire, et les "confettis" relèvent du purement cosmétique. A contrario, ce qui s’impose à chaque bouchée, c’est le côté sucré de la sauce. Un genre d’andalouse (une de mes favorites), mais avec une bonne dose de sucre, qui donne à ce Carnival des allures de… Surréaliste, cet autre temporaire qui jongle avec l’épicé et le doux. Sur la longueur, le résultat est un peu écœurant. Avec un peu plus d’oignon rouge, on serait peut-être dans un ensemble équilibré.

Point estomac : vu sa taille, le burger calme un appétit moyen sans problème.

Verdict : pas catastrophique, mais il faudrait que les ingrédients soient présents dans les bonnes proportions pour atteindre l’effet désiré (c’est-à-dire satisfaisant en bouche, pour l’impression carnavalesque je vous laisse décider de votre projection inconsciente sur la notion). Moins de sauce sucrée et plus d’oignon rouge, ce serait très bien, mais dans l’état on ne dépasse pas le score de son copain au nom de courant artistique, soit 14/20.


Prix (2023) :
7,15 € (burger seul), 10,45 € (menu medium), sur place
8,25 € (burger seul), 12,85 € (menu médium), en livraison (hors frais de livraison)
Poids : 276,70 g
Calories : 733 kcal