Un peu avant Noël, mon super collaborateur, le fantastique Clément, m’a offert un petit tour chez Brut Butcher, "Le fast-food du boucher", comme ils disent, à La Ricamarie. Auparavant, nous étions allés chez McDonald’s, dans la même ville, mais cette fois, ni une ni deux, nous profitons de notre pause pour y déguster les mets qui nous avaient donné tant envie ! À noter que c’est la première fois que je chronique un burger dans un fast-food et pas chez moi. Est-ce bon signe ?

Ma première expérience dans cette enseigne n’avait pas été géniale. Disons carrément que ça m’avait refroidi, surtout quand j’avais pris un burger sur le thème du foot, le "Winner Burger", avec cette touche sucré-salée que je déteste tant ! Qu’importe, nous avons tous droit à une seconde chance, et je la laisse volontiers à ce fast-food. Ici, nous sommes dans un lieu très sobre, moderne, tout en faisant cuisine française et chalet de montagne à la fois. Nous commandons à la borne et, à la différence de celui de mon collaborateur, mon burger est à composer soi-même.

Habilement baptisé "Freestyle Poulet" (il en existe un en version Bœuf, vous vous en doutez, et même un Végé, pour les amateurs, plutôt paradoxal dans ce qui se veut ouvertement viandard), il impose seulement un filet de poulet pané croustillant, et pour le reste je combine des buns aux herbes de Provence, du cheddar maturé, de la salade, des oignons rouges, des oignons frits, des cornichons, et de la sauce ketchup. Après avoir attendu onze minutes (et pas une de plus), lorsque le bipper sonne, nos plats sont à récupérer en cuisine. Quand nos trésors débarquent, le mien me semble déjà fantastique ! Servis sur une ardoise, avec des petites serviettes, ces burgers, massifs à l’œil, font leur effet, et je me dis que, oui, 15,95 euros avec un thé glacé, c’est cher, mais cela en vaut le prix.

Après avoir dévoré les frites, qui sont aussi jolies que savoureuses, je passe à la dégustation de ma création. Elle est bien emballée, une des critères qui entre dans ma liste des bons signes pour le produit.

Quand on commande un burger que l’on crée sur mesure à la borne, question saveurs on ne peut que s’attendre qu’à quelque chose de bon (sauf si on a volontairement pris des risques inconsidérés, ce qui arrive aux audacieux je vous l’accorde). Cependant, dans mon cas, c’est carrément au-delà de toutes mes espérances : les buns à la provençale sont divins en bouche, offrant une sensation peu habituelle pour moi, trop habitué aux pains classiques parsemés de graines et non d’herbes aromatiques. Ces dernières se marient excellement avec le reste du burger, sans prendre le dessus sur les autres ingrédients. De ce point de vue, c’est bien équilibré, chose pas si simple quand on se risque sur les buns et les herbes séchées. Le poulet est quant à lui ultra fondant à l’intérieur, tout en étant croustillant à l’extérieur, de haute volée. Les oignons rouges et leurs amis frits, tout comme les cornichons, ne sont pas croquants en bouche, seulement un peu relevés, ce qui peut sembler surprenant. Les tomates font leur petit effet, sans plus. Quant à la salade, cette timide, elle se cache en saveur. Le fromage est le plus prononcé des ingrédients de la garniture, car il est maturé, contrairement à celui de la plupart des autres fast-foods, ce qui lui confère un caractère bien prononcé, qui se marie très bien aux herbes de Provence. Cette harmonie est tellement parfaite qu’elle me trouble au plus haut point, tant ses composantes sont déroutantes prises isolément.

Bref, avec Brut Butcher nous sommes dans le haut du panier, surtout lorsque vous pouvez composer votre burger vous-même. Rien que pour ça, ça vaut largement le coup d’y aller. Seule ombre au tableau : j’aurais aimé une boisson plus grande, car par rapport au gros burger que l’on ingurgite ce serait plus cohérent. J’espère que ce point sera corrigé à l’avenir.


Prix (2022) : 12,45 € (burger + frites, sur place, + 3,50 € le thé pêche). À noter que le site de l’enseigne annonce 11,95 € pour le burger.