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SCHOOL
OF ROCK


USA - 2004 - Réalisé par Richard Linklater, écrit par Mike White, avec Jack Black et plein d'élèves d'un cours de CM2...

par Darth Burger, 14 août 2004.

Jack Black, t'es le meilleur !


L'un des meilleurs burger movies de cette année a éte joyeusement massacré par des distributeurs français totalement à côté de la plaque... vivement le DVD !

Sortie en salles : mai 2004- Notre avis : 4/4 (Top Miam Miam)



Regardez-bien le tableau : ça c'est des cours intéressants !

Je sais pas trop comment on recrute dans les sociétés de distribution de cinéma en France, mais parfois y a vraiment des baffes qui se perdent... Tout d'abord, certains lecteurs se demanderont peut-être de quel film je parle... eh bien, chers innocents burgerers, ça m'écorche les doigts de taper l'un des pires titres de tous les temps, mais en France cet exaltant film rock débridé est sorti sous l'abominable appellation : Rock Academy.

"Ben oui coco, les djeunzzz en France ils adorent la Star Ac', alors comme ce film a l'air plutôt fait pour eux, on va l'appeler comme ça, puisque ça parle de musique... génial non ? On va faire un carton !". Voilà à peu près ce qu'ont dû se dire les olibrius à qui on a confié la sortie haxagonale du film... (soupir).



ET SI ON REBAPTISAIT LES ROLLING STONES
"STONE STORY" ?

Ben non les gars, les jeunes fans de Star Ac' peuvent pas aimer ce film, y a pas de chanteuse style sirène d'alarme et on y casse même à un moment Christina Aguileira ! En plus le héros est un prof qui dit aux gamins que leurs goût musicaux - le genre qui passe sur les radios Fun ou Skyrock en France - sont à chier et qui entreprend de leur apprendre l'histoire du rock. Dans les collèges français actuels, c'est même pas la peine d'y penser...

Alors on oublie ce titre qui détourne le film de son vrai public - les burgerers fans des Nuls, des ZAZ et des frères Farelly - au profit des spectateurs de TF1 (Arrrgh !) et on se démerde pour le voir dès qu'il sort en DVD, puisque maintenant l'est plus au ciné. Ah mais attendez, y a pire que ce re-titrage pourri... pour doubler l'acteur principal pour lequel le film a été écrit - Jack Black, un genre de Coluche heavy métal sous acide - les rois de la Cinéma Academy ont choisi.... Cauet !

Le Patrick Sébastien pour jeunes qui officie sur TF1, oui oui encore eux ! Mais c'est pas un acteur ? "Pas grave, on pourra mettre un sticker "avec la voix de Cauet" sur l'affiche !" Grrrrrr.... Mais qu'est-ce qu'ils vous a fait ce film putain!!!??? Cauet parle archi faux dans toutes les répliques de la bande annonce en VF, 2 minutes c'était déjà une torture ! Si je connaissais pas Jack Black avant, jamais j'aurais eu l'idée d'aller voir ce film présenté comme ça !!!

Heureusement qu'on est à l'heure du DVD et qu'on pourra mater la VOST... Sinon c'est tout un pays qui aurait été privé du plaisir d'apprécier cet excellent film à sa juste valeur. Méga Grrrrr !!!


Toute ressemblance avec Angus Young serait... archi délibérée, yeaaah !


JACK BLACK POWAAA !

Donc, ce film en vrai c'est School of Rock, avec Jack Black qui est un acteur comique né comme on en a peu vu et qui s'adresse aux fans de rock pur et dur et de délire joyeusement assumé. Il a commencé par des petits rôles dans X-Files (épisode D.P.O.) ou le film True Romance, tout en cherchant à percer avec son "groupe de rock" Tenacious D (ils sont deux avec des guitares acoustiques !). Finalement, il a mélangé comédie et musique pour aboutir à une mini série hilarante racontant les galères de son groupe, avec un humour genre Les Nuls mais en plus trash encore (si si c'est possible !).

Puis est venu le premier rôle dans l'excellent film L'Amour Extra-Large des frères Farelly (Mary a Tout prix), en parallèle à la sortie et diffusion massive - sauf en France bien entendu - du clip de Tribute, extrait du premier album de Tenacious D. Un clip absolument drôlissime qui passe en boucle depuis sur MTV2 et KERRANG TV, les deux grandes chaînes musicales rock en Angleterre. On y voit les deux acolytes trafiquer une cabine de Karaoké dans un supermarché pour pouvoir y enregistrer leur chanson, où ils racontent qu'un démon les a obligés à jouer la meilleure chanson du monde mais qu'ils l'ont oubliée depuis ! Il faut le voir pour comprendre le délire que c'est et ainsi saisir tout l'esprit qui a inspiré School of Rock.



DES SOLOS DE 20 MN DANS CHAQUE MORCEAU

Le héros du film est en effet un rocker loser - viré de son groupe amateur pour cause de solos de 20 mn dans chaque morceau et comportement scénique trop extrême ! - qui est à deux doigts de se faire virer par son co-loc, dont la copine insiste pour qu'il participe plus sérieusement au loyer. De là, il accepte un peu par hasard un boulot de prof remplaçant qui l'amène à créer un groupe rock avec sa classe. Avec des mômes de 10 ans certes, mais un vrai groupe rock, inspiré par les Ramones, AC/DC et consorts...


Cours de basse accéléré avec un prof halluciné, coool !

Ce scénario tout simple est l'opportunité pour Jack Black de se livrer à un pur One Man Show, dont la folie sublime de fraîcheur est tempérée juste ce qu'il faut par un réalisateur qui ne conserve que le meilleur de ses inénarrables frasques. Un parfait équilibre qui débouche aussi sur un vibrant hommage à la culture rock/métal dans ce qu'elle a de plus pur et intemporel.

"Avec ce groupe, L'Ecole du Rock, nous allons ré-apprendre aux gens ce qu'est vraiment le rock à la base" dit à un moment ce prof pas comme les autres à ses élèves. Et c'est un peu la profession de foi du film.


Et, malgré un côté "familial" induit par l'envergure de la production qui pourra irriter certains esprits chagrins, School of Rock se montre à la hauteur de son ambition et c'est bel et bien la meilleure comédie rock qu'on ait vue depuis Spinal Tap. En plus, le DVD anglais que j'ai pu louer récemment comporte tout un tas de bonus bien funs qui tordent pas mal le cou aux habitudes marketing des autres DVD - ça fait du bien ! - et contient même une séquence ou Jack Black explique les bienfaits des menus burgers, avec la viande, le légume (les frites ketchup et la salade dans le burger) et le fruit (le soda orange !). Il a vraiment tout pour lui ce jeune homme !


Purement et simplement torpillé à sa sortie dans l'Hexagone par un retitrage franchouillard et le doublage du non moins franchouillard Cauet, School of Rock s'affirme , sous ce vernis de ringardise bleu blanc rouge, comme un putain de burger movie ultra rock'n roll qui rend hommage à tout ce qu'on aime ici, sans se prendre au sérieux une seule seconde. L'archétype du chef d'oeuvre selon Les Cahiers du Burger qu'il ne faudra surtout pas louper en DVD (n'oubliez pas de zapper l'abominable VF !).

Darth Burger


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