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Une affiche beaucoup moins belle que certains posters promo...

STAR WARS

EPISODE II :
L'ATTAQUE DES CLONES

(Star Wars episode II : Attack of the Clones) - USA - 2002- Réalisé par George Lucas, écrit par George Lucas et Jonathan Hales, avec Ewan McGregor, Natalie Portman, Hayden Christensen, Samuel L. Jackson, Christopher Lee...

Grand fan de La Menace Fantome - pour Darth Maul, la scène d'ouverture, les Droides Kas, le morceau Duel of Fates et la scène qui va avec et plein d'autres trucs... bref j'emmerde l'avis général !!! - j'attendais beaucoup de cet épisode 2. A l'arrivée, des sensations un peu partagées...

Sortie en salles : mai 2002 - Notre avis : 3/4 (Miam)

 

CLONESHIP TROOPERS

Plus d'un an après l'avoir découvert en salle, j'ai encore du mal à dire "oui j'aime" ou "non beurk", car on est pas loin des 50/50. Ce qui est chiant est vraiment chiant et ce qui est bien est vraiment bien. Meme si, quoiqu'il en soit, on reste dans le toujours séduisant univers Star Wars...

Une bataille absolument anthologique !
Commençons par le bon grain : le dernier quart du film arrache tout, vraiment très fort, du pur spectacle ultra intense et jouissif. Sur un rythme soutenu, on assiste à un défilé de séquences anthologiques, qui culminent avec la fameuse "attaque des clones" au sortir de l'arène, déjà tripante à mort. Réminiscente des batailles homériques de Starship Troopers, la baston droides/clones/jedis pousse les limites de la technologie dans leurs derniers retranchements pour nous offrir des sensations inédites au cinéma et ça marche à 100 %. Du bonheur en barre à se remater en boucle sans limitation.


CHARLES INGALLS PROPULSE DANS BABYLON 5 !!!

Venons en maintenant à l'ivraie, dans laquelle surnagent heureusement quelques purs morceaux de bravoure. Les interminables blablas des jedis en Conseil, "indispensables pour la compréhension", sont vraiment imbuvables. C'est littéralement Babylon 5 au ciné : des mecs figés qui papotent, où la SF n'est plus qu'affaire de costumes et décors. Du Claude Sautet dans l'espace ! Voir ça dans Star Wars c'est vraiment anéantissant, le véritable côté obscur du cinéma submergeant Georgie, horriiiiibbbble !!!

Pire encore, l'ouverture : après un attentat raté à la réalisation baclée et expéditive, on a droit à 10 mn de "Babylon 5 style", mais quel cauchemar ! Mettre ça au début, c'est vraiment pas acceptable.

Anakin, as-tu pensé à couper du bois pour l'hiver ?
Les négociations au dioxys de Episode 1 avait quand même une autre gueule. Les scènes romantiques sur Naboo, entre Heidi et La Petite Maison dans la Prairie, achèvent de donner au film le triste label de "premier Star Wars pour filles" (Ken Skywalker va-t-il céder à sa passion pour Barbidala qui l'aime en secret ?). Hum... Ouiiiiiinnn !

 


DU SPECTACLE AVANT TOUTE CHOSE ET POUR CELA PREFERE JANGO

Bien-sur, il fallait bien expliquer les tenants et les aboutissants qui mèneront aux épisodes suivants, mais je veux croire qu'il y avait moyen de mieux doser ces passages amorphes, en pauses salutaires entre les sublimes scènes d'action qui font la marque de Star Wars. Avec AOTC, on a l'inverse : de longs blablas entrecoupés de mini scènes de poursuites et d'affrontements toutes trop courtes, à commencer par le superbe duel Jango/Obi-Wan. Cette planète sous la pluie et son décor métallique nimbé d'obscurité, quel pied ! Mais à peine commence-t-on à décoller de son siège, que blam, on retombe dans Les Feux de l'Amour de l'espace... Réduire les blablas et romances tout en rallongeant les investigations sur Coruscant des deux jedis et le combat de Jango, voilà ce qu'on aurait voulu voir !

C'est à ce moment précis que vous devrez croquer dans votre Quick'n Toast pour un bonheur... parfait (chapitre 26 du DVD)


Yoda ne se laisse pas faire...

PLUS LE MECHANT EST REUSSI...

Mais existe aussi un autre bémol de taille, c'est l'absence d'un vrai méchant charismatique. Quand on a comme moi craqué sur Darth Maul et sa classe instantanée, on a du mal à se satisfaire d'un gogo gagdgeto Jango et d'un jedi obscur du 3° age qui se bat "à son rythme". Ben oui, d'un côté on a Jango et son costume très classe, mais qui à côté du seigneur sith n'est qu'un petit soldat, et de l'autre on a le puissant comte Dooku, qui se contente pour tout costume d'une cape noire et surtout se bat au ralenti, eu égard à l'âge avancé de son vénérable interprète (que je respecte infiniment, là n'est pas la question).

Le style à la fois explosif et oriental de Darth Maul, qui se battait autant avec ses pieds qu'avec son incroyable sabre à double lames, était vraiment 100 fois plus impressionnant. Surtout avec les puissants choeurs du destin en musique de fond. Imparable. Et ce n'est pas l'halluciante prestation de Yoda qui peut prétendre raccrocher les wagons. Un nain vert qui tourneboule en tout sens avec un mini sabre taille 8 ans... sincèrement, j'ai dû me retenir pour pas rigoler. Dragon ball Z n'est pas loin et ça fait frémir...



...PLUS IL S'APPELLE DARTH MAUL !!!

En fait, les manques respectifs de Jango et de Dooku m'on fait me dire que là était le sens du découpage scandaleux de Darth Maul en deux morceaux à la fin d'Episode 1 : d'un méchant sublime et définitif on a fait deux demi-méchants. Ben désolé, je marche pas du tout là !

Pourquoi ce désastre ? Je pense qu'ayant constaté la phénomale popularité de Maul chez les vrais fans, Lucas s'est inquiété pour le prestige de Vader et n'a plus voulu risquer d'introduire un autre méchant capable d'éclipser le vrai héros de la saga.

C'est sans doute aussi ce qui explique la brièveté des scènes de Maul dans Episode 1 d'ailleurs. Le premier qui fait de l'ombre à mon petit Vader chéri, je le coupe en 2 ! ;-) Vivement un spin of concentré sur Darth Maul !!!

Un beau poster pour des méchants pas toujours à la hauteur...

 

En résumé, L'Attaque des Clones est un film plutot bancal et mal rythmé pour une bonne part, qui se termine fort heureusement en une apothéose de pur cinéma, feu d'artifice esthétique déroulé à une cadence parfaite. Avec une fin en forme de cliffhanger très bienvenue, qui ne fait pour autant pas oublier l'absence d'un vrai méchant convaincant.

Darth Burger.

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