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Deux guns et un Jet-Pack : éclate totale assurée !

STAR WARS BOUNTY HUNTER

USA - 2002 - Un jeu de John Knoles, développé et édité par Lucas Arts, d'après l'univers créé par George Lucas.

Parmi la pléthore de jeux vidéo Star Wars, voici un TPS tout ce qu'il y a de plus alléchant, car promettant un bon gros mélange d'escalade et de gunfights et, suprême plaisir, proposant au joueur d'incarner non pas un gentil petit jedi en tenue de clodo antique mais carrément le gogo-gadgeto-classe Jango Fett !

Sortie française : 5 déc 2002 - Notre avis : 5/4 (Rhaaa lovely !)

 

Après avoir connu ses heures de gloire sur 8 et 16 bits, le TPS (ou plate- forme/action comme on l'appelait avant la 3D) a eu quelques difficultés à renaître sur console 32 bits... Tomb Raider étant un jeu d'aventures ou on shoote presque rien, on peut considérer le méconnu Ninja (Eidos) comme le premier vrai TPS sur PS1, bien qu'encore modeste techniquement. Arrivent ensuite, parmi les meilleurs, le non moins méconnu Xéna (une license, mais superbement exploitée, pour un jeu très fun et esthétiquement réussi) et le célèbre et ultra délire Duke Nukem : Time to Kill. Rien que le titre, c'était déjà le rêve pour tout burger gamer !
Le disque regorge de bonus à débloquer, on croirait un DVD ciné !
Ca fait du bien de retrouver des visages familiers et si follement  sympathiques !
Malgré la qualité de ces 3 titres, il y eut peu d'autres productions de ce genre sur console nouvelle génération et de nos jours, les titres phares sont fort rarement des TPS. A vrai dire, il n'y en a pour ainsi dire aucun, à part le très surestimé Devil May Cry (c'est super beau, mais on en a vite marre de taillader toujours les 3 même marionnettes de l'enfer sous des caméras fixes !). Alors voir arriver un nouveau titre du genre arborant la license Star Wars (Jangooo !) vous imaginez la fébrilité du burgerer le 5 décembre 2002, jour de sa sortie !

 

James Cameron réalisant un Darth Maul Origins...

Tout commence par une superbe intro annonçant un scénar intéressant et original. L'action se passe en effet 10 ans avant L'Attaque des Clones, au moment où le comte Dooku embauche Jango pour la première fois. L'entrevue du comte avec Darth Sidious à ce sujet, nous vaut d'ailleurs une scène dialoguée vraiment très réussie. On croirait voir le début d'un film dérivé de la saga. Ce serait génial ça d'ailleurs, des films indépendants de la double trilogie, se consacrant à des persos charismatiques comme Jango, ou mieux encore, Darth Maul... Imaginez, James Cameron ou Paul Verhoeven réalisant un Darth Maul Origins... Rhaaaaaaaaaaa !!!

En attendant, on a Lucas Arts réalisant Bounty Hunter, qui est avant tout un jeu. Car de belles cinématiques se révèlent parfois un prélude immersif à un jeu riche et passionnant, plutôt que de la poudre aux yeux qui bouffe tout le budget développement !

 

Es-tu prêt à passer du côté obscur de la bouff... euh, de  la force !

La richesse des accessoires et mouvements de Jango fait de son maniement un pur bonheur, on peut tout faire !

Des gunfights intenses, hyper jouables et spectaculaires à la fois

C'est donc immergé à mort dans le Jango world qu'on attaque ce jeu, plongé dans une arène où nous fait face un monstre bête et méchant. Pas vraiment un défi palpitant, mais on comprend vite que ce niveau 1 est avant tout conçu pour nous familiariser avec les commandes très complètes du personnage. Car Jango peut quasiment tout faire, ainsi que regarder partout. C'est le premier grand plaisir du jeu, on peut aller partout et regarder tout ce qu'il y a selon l'angle de notre choix, le tout de façon vive et fluide. Du coup, on mémorise tout naturellement la panoplie de mouvements et actions disponibles pour ne plus penser qu'à explorer le jeu, en faisant régulièrement face à des bandes de gangsters surarmés qui nous affrontent au milieu d'aliens et droïdes innocents. Quel bonheur pour un fan de Star Wars de s'agiter comme un malade au milieu de cousins de C3PO, R2D2 ou des gardes de Jabba ! D'autant que les gunfights sont d'une grande intensité, hyper jouables et spectaculaires à la fois.

 

S'il n'y avait que ça, ce serait un bon petit jeu à license à réserver aux fans. Mais très vite, on récupère le Jet-Pack, non pas par enchantement (genre, si je ramasse 50 étoiles j'ai un jet-pack, youpie !) mais selon la logique du scénario. Et là, le jeu prend toute sa dimension, avec des niveaux quasi entièrement basés sur la plate-forme, telle l'usine où tout n'est qu'enchevêtrement de tapis roulants dont il ne faut pas tomber. Un régal. Après une chasse à l'homme dans les rues malfamées de Coruscant, puis sur ses toits pas mieux "famés", on infiltre une prison située sur un astéroïde, pour s'en évader bien vite en explorant ses couloirs remplis de gardes belliqueux. Puis on rejoint Zam Wesel, la chasseuse de primes transformiste du film, pour explorer une planète jungle absolument géniale, avec villages d'ennemis dans les arbres, marécages boueux, moustiques géants qui nous tournent autour, ennemis aliens qui font des patrouilles ou qui surveillent les environs aux commandes de canons laser ravageurs... bref, une ambiance forestière façon "Retour du Jedi" totalement jouissive !

 

Cette image, je la veux en poster géant pour mon appaaart !!!

Bounty hunter, un jeu à la profondeur indiscutable !

Un scanner qui sert de lunette pour toutes les armes !

N'oublions pas, dans cette faune réjouissante du niveau de la jungle, les Nexus (tigres a bouche géante vus dans Episode 2), qui dés qu'ils vous aperçoivent vous sautent dessus d'un bond de 30 métres et vous tuent en 2 ou 3 secondes. La plupart des joueurs se contenteront de les éviter, mais les petits malins comprendront vite qu'une seule arme peut les dégommer, mais d'un seul coup : les fléchettes empoisonnées. C'est là que le jeu prend une dimension furtive, car il faut en fait les voir avant qu'ils nous voient pour ne leur laisser aucun chance. Il faut également se dépêcher de les trouver et buter, car ils s'en prennent assez vite aux gardes, parmi lesquels parfois se cachent des criminels recherchés vivants. !

On se retrouve ainsi à véritablement sniper les Nexus grâce au scanner, normalement utile pour détecter les ennemis recherchés, qu'on doit capturer au filin pour toucher les primes. Car ce scanner possède une fonction zoom qui se révèle très vite capable de servir de lunette pour toutes les armes ! du double gun laser de base (super classe !) au lance-roquettes, en passant par les fléchettes donc, on peut à chaque fois zoomer de très loin pour "locker" un ennemi qui ne nous a pas vu et le dégommer par surprise avec l'arme de son choix. Un vrai bonheur de joueur et une idée géniale de développeur, qui permet à tout moment de choisir entre approche furtive et traîtresse ou approche bourrine façon burgerer en manque de Quick'n toast !

 

L'essence du plaisir d'un jeu d'action

Le niveau de la jungle achève donc de dévoiler un gameplay subtil et riche, qui jamais n'alourdit le rythme du jeu, tant les groupes d'ennemis énervés sont fréquents. Et quel plaisir à chaque fois de leur tomber dessus depuis les airs grâce au jet-pack, tout en les arrosant de tirs en volant latéralement. Un pur bonheur qu'aucun TPS ne nous avait offert jusqu'ici. On a là l'essence du plaisir d'un jeu d'action adulte et sauvage et ouahhhh, que ça fait du bien !

Merci donc et bravo à Lucas Arts pour cette pure merveille, totalement passée au dessus de la tête de la majorités des journalistes, sans doute trop occupés à baver sur la moindre production Nintendo annoncée pour reconnaître un pur chef d'oeuvre quand il s'en présente un.

Gunfinght aérien en pleine foule sur Coruscant, mais quel pied ce jeu !

 

Car oui, Star Wars Bounty Hunter est un putain de chef d'oeuvre, sans équivalent sur aucune console, passée ou présente. La réunion des meilleures idées des jeux du genre, avec en prime une petite touche d'inspiration passionnée, couplée bien sûr à la license Star Wars, exploitée avec un respect et un enthousiasme rarement vus dans ce genre d'exercice (les développeurs sont des fans et on le sent à chaque détour du jeu). En plus, il est sorti à 45 euros sur PS2, 15 euros de moins que la plupart des nouveautés qui ne lui arrivent pas à la cheville. Alors maintenant c'est plus que clair : cessez de glander devant votre écran et foncez acheter cette bombe atomique !!!

Darth Burger

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