Dim 18 Aoû 13 9:53J'ai placé ce post ici, car ce n'est pas à proprement parler un vrai Home-Made, ni un Burger d'enseigne, mais peut être faudrait il créer une catégorie à part ?
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Mon premier PimP-My-BurgeR[1]
L'été commence à tirer à sa fin, début de mélancolie, souvenirs, souvenirs.
Souvenirs des agapes passées et de ces burgers qui vous laissent sur le cul, et vous forcent à desserrer la ceinture, tout en vous peignant sur le visage un sourire béat et panesque.
Ni une, ni deux, je pars à la reconquête de ces sensations enfuies, que les burgers actuels ne sauraient apporter, trop petits, trop pingres, pas assez longs en bouche, bref, insatisfaisants.
C'est pour cela que je me suis lancé dans la confection, que dis-je le hacking de burger, me laissant aller à l’exubérance du pimpage, et osant le Gargiantua, en hommage au grand gosier devant l'Éternel.
Pour le confectionner, je pris d'assaut un Quick, et profitant d'un pousse-au-crime appelé Carte Pass (bien connu des diététiciens comme étant l'antichambre du club des triples pontés), j'ai commandé deux Giant Max, dans le cadre d'un menu.
Arrivé volontairement après le coup de feu, j'ai bénéficié d'un service à table et de burgers confectionnés à la commande, ce qui est toujours profitable.
Une fois la serveuse partie, je me suis livré à mon odieux commerce.
J'ai délivré les deux sandwiches de leur gangue de carton, et les ai observés pour étudier leur montage, ce qui était important pour la suite. Une fois ma décision prise, j'ai délicatement scalpé le premier.
Puis récuré la sauce onctueuse collée au bun supérieur (avec une spatule de carton taillée dans la part de frites), et je l’ai répartie sur le steak qu'elle n'aurait jamais dû quitter.
Ayant donc un burger décapité, il me restait encore la seconde partie de ma quête alchimique à accomplir. D'un geste précis, je saisis le second burger et le positionnai exactement sur ma première victime.
Les quelques convives ne semblaient pas vraiment s’intéresser à moi, ce qui risquai de ne point durer.
Au vu de ce Gargiantua, je salivais, tout comme j'en salivais à l'idée sur la route du restaurant. On dit que ce qui précède le repas le rend mémorable, et meilleur. Je veux bien le croire.
La prise en main fut simple, pour autant que l'on a de bonne grosses mains. Surtout, ne pas serrer, car l'ensemble s’annonçait assez glissant.
Un premier coup de mâchoire et je conçus le combat à venir.
Riche en saveurs, onctueux, plaisant, les 4 couches de viande entremêlées de la fameuse sauce Giant apportent texture et goût attendu, et l'épaisseur imposante (aidée par un bun inférieur devenu bun intermédiaire) remplit la bouche comme jamais depuis bien longtemps.
Rien que pour cela, c'est déjà une réussite.
Malgré mes vaillantes tentatives de « double semi-bouchée », le combat fut inégal, et il m’aurait fallu une mâchoire alien-style pour profiter de tous les étages. Pendant ce temps, la couronne semble se moquer de mon incapacité à l'atteindre (petite insolente).
Traîtreusement, une partie du burger commence à fuir vers l'un des côtés... Mal lui en pris. Tel le kayakiste, je donne un coup à droite puis un à gauche, ce qui ramène la situation à une position centrale pour la suite du combat.
Malgré l'état quasi extatique – ou bien au contraire l’hyper concentration que je devais à ce combat -, je pris la peine de capter quelques photos pour la postérité.
Du Gargiantua, ne resta rien, ou si, un bun supérieur, victime de mon assemblage, abandonné sur un coin de plateau.... ainsi que quelques traces de sauce au coin de mes lèvres, vite effacées par une serviette et un grand sourire de chat repu.
Est-ce que j'en reprendrai ? Oui, mais pas plus d'un par an.
Est-ce que je le conseillerai à quelqu'un ? Ah ben oui, sans hésiter, à tous ceux qui veulent s'exploser la sous-ventrière et à tous les amateurs de Giant.
- Les plus :
- - Gargantuesque,
- - Composantes éprouvées,
- - Délicieusement régressif,
- - Pas pour les petites mains, petites bouches et petits bedons.
- Les plus :
- - Un poil instable,
- - A faire soi-même,
- - Cher si l'on ne bénéficie pas d'offre promotionnelle,
- - Il faut oser le faire et le manger sans se soucier des autres,
- - Pas pour les petites mains, petites bouches et petits bedons.
Composition
- Bun supérieur taille Max,
- Sauce aux câpres,
- Salade,
- Oignons,
- Steak taille Max,
- Tranche de fromage,
- Steak taille Max,
- Bun intermédiaire taille Max,
- Sauce aux câpres,
- Salade,
- Oignons,
- Steak Taille Max,
- Tranche de fromage,
- Steak Taille Max,
- Bun inférieur Taille Max,
Note 19/20
Prix : 9,70€ en solo mais 8,60 en menu XL avec la carte promo.
(donc avec la carte, juste un euro de plus que le menu xl McFarmer).
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[1] (se) Pimper : Verbe désuet , se vêtir avec élégance, être bien habillé.
Les patrons ont fermé et sont partis en auto. Ils étaient pimpés. L'électricien lui aussi s'est mis sur son trente et un et il a pris sa bicyclette (Giono, Gds chemins, 1951, p.80). De la même famille que Pimpant.
L'acception moderne vient d'une émission états-unienne d'une chaine de télévision anciennement musicale "Pimp My Ride", dans laquelle des véhicules plus proches de la casse que de l'usine sont maquillés comme des camions volés, dans un style ultra-ostentatoire, clinquant et de mauvais gout.
Ce style fait référence aux "pimps", rabatteurs de bordel des années folles qui allaient chercher le julot à coup de gouaille et démontraient leur richesse par des déploiement vestimentaires dignes de paons en rut. Ils furent nommés ainsi d'un nom français, du fait de leur gout pour la mode française et aussi par moquerie par leurs contemporains toujours prompts à casser du sucre sur le dos de ce qui est de prés ou de loin hexagonal.
Comme tout les styles, il est devenu caricatural une fois récupéré.
Je l'ai donc utilisé ici dans son sens moderne, une personnalisation un tant soit peu outrancière mais jouissive.
c'est aussi très instable et pas pratique du tout à consommer 
