Draguignan : Venu promouvoir une cuisine à base de produits simples et raffinés, le chef étoilé a préparé ses hamburgers ce mercredi sur la place du village... Une initiative pas au goût de certains
Un hamburger au foie gras et de vraies frites, pour 10 euros, ça vous tente ? C'était le menu de fête proposé hier dès 11 h 30 par Eric Maïo sur la place Léon-Leroux de Fayence.
Monté de son auberge de Montauroux, le chef étoilé s'est installé au fourneau de la cuisine intégrée du « camion de Sophie » afin de mitonner un pur chef-d'œuvre de goût. « L'idée, souligne Eric, c'est de faire comprendre aux gens qu'avec de bons produits, on peut manger quelque chose de très simple et bien cuisiné ».
Et de fêter aussi d'une manière originale les trois ans d'activité de l'agence de communication LID2COM avec laquelle il collabore et qui assiste des chefs des Alpes-Maritimes comme Daniel Desavie, Alexandre Lamand, Stéphane Furlan et Jacques Rolancy.
« Une concurrence déloyale »
S'il avoue « n'avoir encore jamais travaillé dans un camion », Eric n'a pas raté la cuisson - juste un aller-retour - de ses foies gras escalopés. Alors que Sophie Esclapez, chargée de surveiller la température de l'huile de friture, emballait les « Royal automne burger » avec leurs frites maison.
Le service a toutefois tourné court... Invoquant la concurrence déloyale de cette opération à l'heure du déjeuner, un adjoint au maire, saisi par des restaurateurs fayençois, et par ailleurs représentant de l'Union des Métiers et des Industries de l'Hôtellerie (UMIH), a fait valoir que cette vente n'était pas très judicieuse...
« Le maire a signé une autorisation pour une dégustation gastronomique, en aucun cas pour une vente de produits à emporter, a précisé Patrick Lablanche, adjoint en charge de la communication. Je représente aussi l'UMIH dans le canton de Fayence et c'était mon devoir de dire à Eric Maïo que je ne cautionnais pas ce genre de concurrence faite au détriment de petits restaurateurs fayençois. Mais je ne lui ai pas demandé de partir ».
Eric Maïo n'est pas rentré dans la polémique. Ver 12 h 45, il a terminé son 23e Royal automne burger et éteint les fourneaux. Le camion de Sophie a remballé sa marchandise et s'en est allé sous d'autres cieux plus cléments. Joint dans l'après-midi le maire de Fayence, Jean-Luc Fabre, a lui aussi tenté de dédramatiser la situation : « Cette histoire ne casse pas trois pattes à un canard, on ne va pas en faire tout un plat ! »
À Fayence, la guerre des chefs n'a pas eu lieu.
______________________ Via Var Matin ______________________
Mwi, si cela avait été des kebab, qu'est ce qui se serait passé ...
On voit la grandeur d'Âme des gens de l'UMIH, prompts à enterrer les labels de qualité, pour pouvoir continuer à dealer du Baker et Pomona.