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Sasuke Burger
Sasuke Burger Burger King
16 / 20
Décortiqué à la loupe par EdWarner le 27/01/2025
Partie à l’origine pour tester les burgers de la campagne Far West de Quick, je tombe deux jours avant mon expédition sur la nouvelle campagne de Burger King : Bienvenue à BK-onoha. Rapide coup d’œil sur les dates des deux opérations (et avec une bonne connaissance du "Dans la limite des stocks disponibles" de BK), pas d’hésitation : ce sera Naruto avant le reste, puisque Lucky Luke ne s’éloigne dans le soleil couchant que le 3 février.
J’avais renoncé à la campagne Squid Game, il y a à peine un mois, parce que le prix m’avait semblé trop élevé au regard de leur mode aléatoire d’attribution des goodies (oui, 13,90 € pour risquer de repartir avec une paire de chaussettes ou un bonnet, c’est moyen). Cette fois, même si on est toujours strictement sur le même tarif, le t-shirt est class (et ça tombe bien pour moi, il est dans le menu que je vise, la déclinaison au poulet). Autre bon point, qui prouve que BK apprend aussi de ses erreurs : le collector est aussi accessible, moyennant 3,90 €, avec un menu de la gamme courante.
J’avoue que je suis curieuse, parce que je n’ai jamais tenté ce pain blanc qui fait les beaux jours des campagnes "animés" de l’enseigne, et confiante, parce que chez eux le poulet est étrangement correct (pour une autre enseigne que KFC s’entend). Ce qui m’inquiète un peu, c’est cette "sauce soja émulsionnée", surtout parce que le sel et moi ne sommes pas très amis. Bref, commande à la borne et retour rapide à la maison : le burger n’a pas souffert du transport et n’est pas refroidi, on est donc en conditions normales de test.
Premier point : comme pour les autres campagnes, il a son papier dédié. C’est minimaliste certes, mais c’est au moins un effort. En revanche, pas de sac spécial, mais il faut dire que la campagne est très courte (elle se termine le 27 janvier). En main, le burger est épais, compact, et relativement lourd. Au déballage, je constate que le bun supérieur a glissé légèrement, mais que l’ensemble reste soudé, ce qui annonce une dégustation, sinon élégante du moins sans combat sauvage pour tout garder en mains. Sous le capot, salade, oignon et sauce surmontent le pané de poulet, dans un classicisme qui annonce qu’on ne va pas s’extasier sur la créativité. Du pain, je vous dirai qu’il n’a pas l’odeur caractéristique des buns classiques, mais bien celui des pains de mie blancs, un peu sucrés, même si je ne parviens pas en donner une description précise. Je constate que la panure du poulet est bien celle des Crispy (vue dans le Master Sarran Poulet et dans le (pas encore chroniqué à mon grand étonnement) Crispy Chicken Cheese), et je vous le tease illico : elle est à la hauteur de sa réputation de croustillance, je ne reviendrai pas dessus.
En quelques bouchées on parvient à avoir l’ensemble des saveurs en bouche : le pain est très moelleux, légèrement "collant", laissant toute la place au pané de poulet dans le croustillant. Le cheddar est bien présent (ce qui est souvent le cas chez BK, surtout avec 2 tranches), la salade apporte autant de texture que de croquant, et les oignons s’imposent juste que ce qu’il faut. Et la sauce ? me direz-vous. Là se pose le problème. L’ensemble est plus doux/sucré que salé. Donc question sauce soja, on s’interroge. N’hésitant pas à éventrer la chose pour tester les ingrédients séparément, je suis ferme (avant même de regarder la compo officielle) : le truc rouge, c’est du ketchup. Qui écrase tout, comme souvent. Et la composition extraite du site de l’enseigne me donne "sauce japonaise sucrée" pour le reste. Donc la tendance sauce soja, on peut s’asseoir dessus, et je crains que la pauvre sauce japonaise n’ait tout le mal du monde à s’extraire de la vague rouge. Le plus déconcertant, c’est que le ketchup est l’apanage du Sasuke : son ami le Naruto, au bœuf, dispose de la même composition exactement, sans ketchup… On va dire que c’est parce que le personnage n’aime pas le sucré et apprécie les tomates en garniture de ses onigiri, mais il faut aller le chercher loin…
Le bilan, c’est un burger au goût très doux, avec une pointe d’acidité, qui s’illustre par son pain (qui ne fera sans doute pas l’unanimité d’ailleurs) et son excellent poulet (qui ne lui est pas spécifique, notons-le). Est-ce bon ? Très clairement oui, et c’est finalement léger dans/sur l’estomac (un peu trop au goût de certains, à mon avis). Est-ce exceptionnel ? Sans doute pas, en tout cas pas à le réclamer à corps et à cris comme permanent à la carte, ou "de retour très souvent". Burger King verse-t-il dangereusement dans l’addiction à l’animé et aux séries Netflix ? On commence à se le demander sérieusement.
Point nutrition : l’enseigne vous indique que les infos ne sont disponibles que sur les pages individuelles des produits (pas pour les menus). Ici, pas de burger hors menu, donc pas d’informations sur la question, et que pouic sur l’emballage. On imagine bien que ça ne doit pas être reluisant, mais on aurait préféré savoir.
Prix (2025) : 13,90 € (menu normal, indisponible en burger seul)
Les ingrédients
- bun supérieur blanc aux graines de sésame noir
- sauce japonaise sucrée
- oignons croustillants
- salade iceberg
- rondelles d’oignon frais
- ketchup
- 2 tranches de cheddar fondu
- filet de poulet avec panure extra-croustillante
- bun inférieur blanc
Le verdict : 16/20
Les Plus
- buns moelleux et légers
- panure croustillante
- très bon poulet
- cheddar bien présent
- salade qui sait s’imposer
Les Moins
- manque de tempérament dans la sauce
- fallait-il vraiment du ketchup ?
- menu obligatoire
Taille
Honnête
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