Lors de mon escapade lyonnaise avec mon meilleur ami, l’incroyable Virgile, le meilleur sculpteur que je connaisse, nous avons une mission : après la visite du musée du Cinéma, c’est direction le musée des Beaux-Arts. Sur le chemin, nous arrivons place des Terreaux, connue pour sa célèbre fontaine Bartholdi, où nous faisons une halte au Café La Fontaine, un café-restaurant d’inspiration principalement italienne (la carte propose une écrasante majorité de pizzas), mais qui propose aussi, tendance oblige, des burgers. Quelle heureuse coïncidence ! Moi qui aime bien ça, je me laisse tenter par cette proposition alléchante en prenant un Maxi Burger.

Premier constat, sans ambiance musicale pour une fois : il fait beau, un peu chaud, et l’attente n’est pas trop longue (dix minutes environ). Mon pote prend un verre de bière, et moi un thé glacé. La terrasse fourmille de monde, ce qui me ne réjouit pas trop, mais ça reste agréable. J’ai le temps de me dire que, question nom, ils ne se sont pas foulés… On oscille entre l’originalité de Flunch avec son Maxi Beef et celle de Charal avec son Maxi Cheese. Mais, dans le même temps, la composition ne vire pas aux extravagances : c’est un double cheeseburger aux crudités tout ce qu’il y a de plus traditionnel dans un restaurant de ce genre.

À son arrivée, le Maxi Burger est lumineux. Est-ce l’effet du soleil ? Possible… En tout cas, coup de soleil, radioactivité ou coup de toaster sans crème protectrice, il est grillé sur le dessus. C’est une nouvelle tendance d’avoir un burger cramé, ou c’est encore involontaire ? Après mon Fajitas Burger et mon Chicken Street Burger, c’est la troisième enseigne… Je commence à me poser des questions. D’autant que là, question Soleil, c’est plutôt le modèle "naine noire" qu’on nous propose… Nouvelle tendance ou pas, il est au moins dans la norme question taille et poids à la prise en main, ce qui constitue l’essentiel du sujet avant la dégustation.

Parlons goût, justement : c’est un burger de type bistrot, donc un peu plus savoureux que ceux servis en fast-foods industriels. Pas nécessairement plus recherché qu’eux, il est néanmoins très bien équilibré. Les buns aux graines de sésame sont bons, le steak, généreux (140 g quand même !), est cuit à merveille, la double ration de cheddar est top, fondante à souhait, la salade est croquante et fraîche, et les tomates bien présentes, en grosses tranches. Ce dernier point me surprend d’ailleurs, car, dans les autres burgers, notre amie écarlate est toujours en quantité plutôt réduite, voire carrément absente. Ici elle est en mise en avant, ce qui apporte une légère saveur sucrée et rend la texture en bouche à la fois déroutante et agréable. Les oignons rouges et le cornichon rehaussent le tout et apportent une force de caractère qui confirme l’excellent équilibre de l’ensemble. Je pense que d’aucuns vont dire que, dans ce cas, on confine à la salade, et que ce n’est pas le rôle d’un burger, mais cela vient ici bien en contrepoint de la viande et du fromage, en quantité. Je précise que les frites sont également de bonne facture, ce qui ne gâche rien, même si les mêmes vont encore dire qu’il y a avec elles de la salade en rab, et que ça fait beaucoup de verdure.

Couverts posés et chronique terminée, j’en profite pour remercier Virgile de m’avoir conseillé le Café La Fontaine, car je me suis régalé, et je vous recommande cette adresse, autant pour le cadre que pour l’assiette.


Prix (2023) : 15,50 € (assiette burger + frites et petite salade)

Café La Fontaine
7, place des Terreaux
69001 LYON
tél : 04 87 38 13 99
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