Pendant mes vacances, c’est la fête au village, et donc… Burger ! Ni une ni deux, j’opte pour une enseigne que je n’ai jamais essayée, Courtepaille. Avec plusieurs burgers à la carte, mais somme toute assez redondants, je me laisse tenter par un CheeseLover.

Quand je dis "à la carte", comprenons-nous bien, parce que c’est pour le moins labyrinthique chez eux : on a la carte du restaurant, sur place, sur laquelle se battent cinq burgers variés, et où notre CheeseLover n’apparaît pas. Seul existe Le Fromager, que je pense un peu plus raffiné en composition, même si la base reste semblable. Ensuite, vous avez leur propre site de commande en ligne, en Click&Collect, avec une série de burgers plus large mais plus industrielle si je puis dire (déclinaisons simple/double en série, par exemple). Sur cette section, pas d’offre comme celle que j’ai eue. Enfin, via le bouton Uber Eats, on tombe sur "Burger on fire by Courtepaille" (in english of course, so trendy), qui propose quelque promos spécifiques, sur la base de l’offre Click&Collect. Je vous passe la carte Vente à emporter, qui cette fois reprend la carte du restau sur place, grosso modo. Vous avez suivi ? Bon, ici on parle d’Uber Eats, comme souvent avec moi vous le savez.


Vous avez compris par conséquent pourquoi le CheeseLover plutôt que n’importe quel autre cheeseburger de la carte (et ce n’est pas ce qui manque) : parce qu’il est en offre "Un acheté, un offert", ce qui allège la note. C’est un excellent moyen de se régaler à moindre frais, et l’occasion (pour moi) de découvrir un nouveau restaurant. Dommage que ce ne soit que sur ce produit et que via Uber Eats, mais Courtepaille a sans doute ses raisons…

Je pars enthousiaste de l’offre et du visuel alléchant, mais quand ma commande tombe sous mes yeux je suis déçu. Et pour cause : si le burger est bien emballé, à l’ouverture de la boîte (avec sa blague si inédite…) je découvre qu’elle renferme un produit… disons "de taille réduite". Est-ce parce que j’ai mangé des burgers bien plus massifs ailleurs ? Possible. Question prise en main, j’ai aussi connu mieux, mais comme dit la maxime : "Il ne faut jamais juger un livre à sa couverture" ("Ce n’est pas la taille qui compte" fonctionne aussi, mais c’est une autre problématique).

Hélas pour moi, la déception continue de plus belle. Pour commencer, le steak est bien là, tout label "viande française" dehors, avec une cuisson forcément standard (livraison oblige), mais il ne me bouscule pas une papille. Est-ce que c’est parce j’ai l’habitude de manger des burgers plus relevés, plus "grillés", plus épais, plus viandus, qu’il me fait ce "non-effet"-là ? Fort probable. Le fromage ne m’apporte pas grand-chose en bouche, ce qui est pour le moins surprenant venant d’une fourme d’Ambert (fièrement propulsée AOP à la vente en ligne, mais pas sur leur carte étrangement…). Pas mieux avec la salade monofeuille, supposée "cœur de romaine" sur la carte, m’est avis tout ce qu’il y a de plus basique en livraison. Quant à la tomate, elle me paraît appartenir au très répandu groupe dit "des tranches de flotte". Les buns sont bons, mais j’aurais aimé qu’ils aient plus de force en bouche, surtout pour des multigraines. Néanmoins, surnageant dans cette plate étendue d’ingrédients fades, la sauce fromagère et les oignons rouges s’en sortent bien mieux, et heureusement qu’ils sont là.

Pour info, j’en ai eu pour plus d’une quarantaine d’euros, sans frites ni boisson (les menus étant aux abonnés absents sur cette offre). Euh, ouais… mais non. Bon, dans la facture, il faut compter quand même qu’on avait pris des ribs de porc en plus, pour goûter, ce qui fait rapidement flamber la note. Mais même pour les burgers simplement, quelle déception ! Ça m’a servi de leçon, et j’aurais dû écouter ma petite voix intérieure : "Quand tu veux un burger, va chez Burger King !" Au moins, tu as trois menus (complets) au choix pour ce prix-là.

Bref, j’ai connu mieux niveau burger, mais je comprends que Courtepaille se hasarde à en faire, histoire de capitaliser sur l’incroyable marché que ces produits ont conquis. Il faut l’admettre : tu es un restaurant, même végétarien dirais-je, et tu ne fais pas de burgers… Non mais, allo, quoi ! La prise de risques est d’autant plus légitime pour une enseigne reposant sur les grillades, mais moi je reste sur ma faim.



Prix (2023) : 12,90 € (burger seul), 18 € (menu avec accompagnement au choix + sauce au choix + boisson). À noter que le burger est customisable : lard grillé ou fromage, 1 € l’ingrédient