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Master Rösti Forestier
Master Rösti Forestier Burger King
11 / 20
Décortiqué à la loupe par Michaek le 10/01/2023
Autant j’ai toujours été plutôt déçu par la gamme Signature de McDonald’s, autant la gamme Master de Burger King m’a jusqu’à maintenant plutôt satisfait. C’est donc un de ses derniers-nés, issu de la campagne hivernale 2022 des Forestiers, que j’ai récemment testé. Pour situer rapidement les Masters dans l’esprit de ceux qui ne les connaîtraient pas encore, ce sont les burgers "Premium" de l’enseigne, la réponse du Roi aux Signatures du Clown, mais en mieux (du moins à mon avis).
Nos amis aux saveurs automnales débarquent en trois déclinaisons, ayant toutes en commun le traditionnel bun brioché propre à cette gamme, une sauce à la moutarde à l’ancienne, des oignons croustillants, de l’Emmental français, un peu de roquette, et l’élément central de la campagne : des champignons Portobello rôtis, d’où le qualificatif de "forestier". La différence entre les trois recettes se fait au niveau du (ou plutôt des) patty(ies) : on a d’abord le Master Forestier, le plus basique, avec un patty de bœuf de 150 g, puis le Master Potato Forestier, le Veggie de la gamme, avec sa galette de pomme de terre à la place de la viande, et enfin le Master Rösti Forestier, le gros gabarit du lot, qui empile sereinement le patty de bœuf et la galette de pomme de terre. C’est cette dernière recette que j’ai testée, histoire d’avoir tous les ingrédients d’un seul coup.
Qui dit "gamme Premium" dit "prix Premium" : 12,20 € pour le burger seul, 14,70 € en menu tout de même, ça vous pose une certaine catégorie de tarifs. Je suis passé par mon Burger King habituel pour commander mon menu, à la borne… et j’y suis resté. Oui, resté… Longtemps. 40 minutes. Burger King ne doit pas avoir la même définition de "fast-food" que les autres (et en tout cas que moi). Je passe pudiquement sur l’état lamentable du restaurant, surtout côté cuisine/comptoir, où divers burgers et wraps traînent au sol devant le bin. D’ailleurs, en parlant du bin, pourquoi autant d’attente ? C’est parce les burgers sont faits à la commande ? Pas vraiment : il déborde littéralement de burgers de tous les côtés, ce qui explique sûrement les produits jonchant sol. Il y avait dans le restaurant presque autant de personnes qui attendaient leur commande à emporter que de clients consommant sur place (au passage dans des contenants jetables, le restaurant ne semblant pas encore prêt pour la vaisselle réutilisable). Un geste commercial pour l’attente ? Non, rien du tout, juste un "On s’excuse de l’attente." lancé avec désinvolture par l’équipier, qui nous tourne déjà le dos pour aller préparer la commande suivante.
Trêve de ronchonnements, pourtant justifiés, revenons-en au burger. C’est donc après 40 minutes d’attente et un trajet de 10 minutes jusqu’à la maison que je peux enfin découvrir ce Master Rösti Forestier. Exit la boîte en carton, on a maintenant uniquement le papier ciré qui entoure le burger. Enfin, "papier ciré"… je ferais mieux de dire "papier gras" ! De la graisse coule directement de l’emballage, et une fois le papier déplié je constate qu’il en est presque intégralement recouvert, au moins autant que le bun inférieur, bien imbibé lui aussi. J’ai regrettablement oublié de le prendre en photo pour vous montrer cette éponge à cholestérol.
Autre constat, guère plus réjouissant : le burger est loin d’être aussi beau qu’en photo. Rien à voir avec la digne tenue à l’empilement impeccable du Master Rösti Auvergnat que j’avais pu tester il y a deux ans : le burger est tout écrasé, et la roquette qui dépasse semble cuite et toute défraîchie. Est-ce que le burger que j’ai eu venait juste d’être préparé, ou attendait-il depuis un moment dans le bin, perdu dans l’amoncellement anarchique des autres produits ?
Surprise aussi en soulevant le bun supérieur : où sont les champignons ? C’est tout de même l’ingrédient central de cette recette. J’en trouve deux petits bouts incrustés dans le bun supérieur, et un autre petit morceau, resté collé au fromage. Je constate au passage que ma première impression était la bonne : la roquette a en effet bien eu le temps de cuire…
Passons maintenant à la dégustation. Première saveur qui ressort : la sauce à la moutarde à l’ancienne. Je pense que c’est exactement la même que dans le Master Rösti Auvergnat. Encore une sauce qui aura du mal à faire l’unanimité, mais qui personnellement ne me déplaît pas. Le rösti est toujours aussi qualitatif que dans les autres recettes où j’ai pu le goûter (comme dans le Cheese Lover Raclette Potato), on sent bien aussi le goût de l’Emmental, mais il y a un grand absent : le Portobello. Je pense n’avoir senti le goût d’un champignon que sur un seul croc, ce qui ne fait pas très "forestier" comme burger. Pour ne rien arranger à cette tragique absence, comme l’emballage l’annonçait, c’est gras. Je ne sais pas si cela vient du fromage, qui aurait suinté, du rösti, du patty, ou peut-être des champignons, qui auraient rôti dans la graisse (pour ne laisser que la graisse), mais ce n’est pas très agréable. Point viande quand même : comme toujours un steak très cuit, mais qui grâce à son épaisseur honorable n’est pas trop sec.
Je suis plus que mitigé sur cette recette : la sauce et les oignons frits prennent le dessus en saveur, les champignons sont inexistants, et le tout est très gras. Au moment où j’écris cette chronique, les informations nutritionnelles ne sont pas disponibles sur le site pour ces temporaires, mais si on se fonde sur l’Auvergnat, on doit avoir ici aussi un burger qui dépasse les 1 200 kcal, ce qui est énorme (la moitié des besoins journaliers d’un homme adulte, sans les frites et la boisson). Au final, pour moi une recette clairement en dessous de l’Auvergnat, auquel je n’avais mis que 14/20 (avec le recul, je lui mettrais sûrement plus). Ici, je ne peux décemment pas aller au-delà de 11/20. À plus de 12 € un burger qui ne tient pas du tout sa promesse forestière et est à la fois trop lourd et suintant de gras, ça ne vaut pas davantage.
Prix (2022) : 12,20 € (burger seul), 14,70 € (en menu)
Les ingrédients
- bun supérieur brioché lisse
- sauce à la moutarde à l’ancienne
- oignons croustillants
- champignons Portobello rôtis
- roquette
- tranche d’Emmental
- rösti
- steak (150 g)
- sauce à la moutarde à l’ancienne
- bun inférieur
Le verdict : 11/20
Les Plus
- rösti toujours au niveau
- bonne sauce à la moutarde à l’ancienne
Les Moins
- trop cher
- trop gras
- où sont les champignons ?
Taille
Honnête
10 / 20
@Michaek effectivement ton expérience est différente de la mienne, je penses que son séjour prolongé dans le bin joue un grand rôle important dans ton ressenti.
J'ai eu en gros la même expérience avec une presque absence de champignon, le rapport qualité prix en prend un coup
Commentaires sur la chronique de el catala
Clairement pour la sauce c'est une erreur, de ce que tu décris et ce qu'on voit sur tes photos cela semble tout simplement la sauce du Master Poulet. Car de mon côté c'est bien une sauce à la moutarde ancienne que j'ai, la chronique arrive bientôt et sur les photos on peut apercevoir des graines de moutarde en zoomant un peu.
Intéressant d'avoir un autre point de vue et même sorti de cette erreur de sauce on a pas du tout eu la même expérience
#Michaek, Je me suis posé la question si la sauce n'était pas une erreur. Tu me le confirme .Curieux de lire ton ressenti.
Effectivement ça sent la boulette de sauce qui à tous les coups est celle aux herbes du Master Poulet... Mais cependant la sauce "conforme" n'arrache pas pour autant.
J'ai quand-même du mal à trouver trace des champignons sur les photos, la dose ne semble pas beaucoup mieux que dans mon Potato de ce week-end :-)
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