Le Mc Farmer a une longue histoire. C’est sûrement un des burgers temporaires les plus mythiques de chez McDonald’s, du moins dans sa version Royal (grâce à l’INA, j’ai découvert que la version 1994-1995 était simplement une sorte de déclinaison du Double Cheese, et que ce n’est qu’en 2005 qu’il a rejoint la gamme Royal). Pour la minute nostalgie, je vous laisse la so 90’s publicité et sa moissonneuse-batteuse, et celle de son ami le McTimber dès l’année suivante (qui, lui semble être né dans la gamme Royal d’ailleurs). Puis il y eut sa disparition pendant quelques années, puis ce fut le drame de son retour à l’état initial, qui fit pleurer ses aficionados (lesquels, peut-être, commençaient à se rendre compte aussi que notre très (très) cher oncle Ronald se moquait un peu du monde).

Je pensais en avoir fini avec le psychopathe au chapeau de paille (aucun rapport avec One Piece), mais voici que je découvre que McDonald’s Antilles lui redonne vie, et en version large. J’en salive déjà : oubliée la version née au dernier millénaire, je vais avoir un burger qui envoie du lourd. Pour les fins connaisseurs d’entre vous, qui maîtrisent la carte de l’enseigne sur le bout des doigts, nous n’aurons pas affaire à la version "Grand" façon Grand Big Mac, mais à une version qui ferait rêver tout amateur, tant de fois demandée : un double Royal Cheese. La version double cheese, en gros, mais sous stéroïdes.

Trêve de bla-bla, il est temps, près de 10 ans sans y avoir goûté, de le commander, et là notre fermier me colle un uppercut direct dans le foie : sachez d’abord que les versions doubles permanentes de la gamme Royal tournent autour de 6 euros ici. 8,50 € le burger ! Ça se paye, la nostalgie ! N’étant que détermination et abnégation pour notre site adoré, je commande sans verser une larme (pour dire vrai, il n’y avait que le prix du menu affiché, sinon je me serais roulé en boule en pleurant avant de le commander). Vu l’heure, plutôt matinale pour ce genre de demande, le burger est réalisé à la commande, donc au top de sa perfection, normalement. Il ne dispose pas d’une boîte dédiée (c’est fini, ce temps-là), mais il a au moins une boîte… Ici aussi, hors le Big Mac, tous les permanents sont vêtus d’un papier harmonieusement drapé.

À la prise en main, il n’y a pas à dire, le burger est lourd. Et, sans grande surprise, il est bon. Même la tomate n’y fait pas simplement de la figuration aquatique et fade, mais se marie parfaitement avec la sauce. La viande n’a pas un goût hors du commun, mais assaisonnée comme il se doit et en bonne quantité, elle ne fait pas pâle figure. La sauce, qui ne verse pas dans l’extravagance, reste un classique en base mayonnaise, mais qui dans cette version surclasse clairement ses aînés.

Est-ce que on en a pour son argent ? Clairement pas, quand on sait que les versions doubles en gamme Royal coûte presque 25 % de moins, mais j’ai aimé ce Mc Farmer, son classicisme, son goût suranné.

Il m’a été difficile de lui donner une note, car je devais prendre en compte son prix. Finalement, je lui accorde 13/20, sachant que s’il avait été au même prix que ses cousins de la gamme Royal, il aurait flirté allègrement avec les 16/20.

À noter qu’il en existe une version avec bacon. Vous en voulez une chronique ? Vu son prix, je suis disposé à ouvrir une cagnotte. J’ai de l’ambition, je mise sur 11,90 €, pour assurer la dégustation en menu, la chronique est offerte. Qui en est ?


Prix (2022) : 8 € (burger seul), 11,90 € (en menu)