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La Poulette

Mimix42

La Poulette Les Burgers de Papa  Les Burgers de Papa 

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http://www.myburger.fr/images/chroniques/grande_1912_Les_Burgers_de_Papa_FR_La_Poulette_03.jpg 2022-04-08 Et si, en ce temps neigeux du mois d’avril, je me réchauffais en essayant un nouveau burger ? Qui me suit ? Après tout, il n’y a pas meilleur choix, et j’ai déjà rangé l’appareil à raclette. C’est fort de ce constat que je me laisse tenter (...)

Décortiqué à la loupe par Mimix42 le 08/04/2022

Et si, en ce temps neigeux du mois d’avril, je me réchauffais en essayant un nouveau burger ? Qui me suit ? Après tout, il n’y a pas meilleur choix, et j’ai déjà rangé l’appareil à raclette. C’est fort de ce constat que je me laisse tenter par l’enseigne Les Burgers de Papa. Au menu ce soir : La Poulette, un burger à la dinde et sa sauce au curry.

Aussi affamé que d’habitude, j’attends mon festin, en cette période d’avant fin de mois difficile. Comme d’habitude, c’est donc le livreur Deliveroo que j’attends, en fait. À peine réceptionné (le burger, hein, pas le livreur), je le sors de son charmant papier alimentaire et, au premier coup d’œil, je me dis "Miam, miam, miam… J’ai hâte de me régaler !" Il faut dire que cette Poulette est de toute beauté, imposante, couronnée d’un bun luisant aux graines de sésame, et que même sa composition paraît alléchante, vu ce qui en déborde en tous cas. Est-ce bon signe ?

Je me pose la question par pure superstition, car lors de mon dernier passage chez Burger King, j’avais pris le Steakhouse Poivre fumé, qui m’avait enthousiasmé. Je m’étais même réconcilié avec cette nouvelle passion, qui m’anime depuis presque un an. Du coup, là, avec le même attrait visuel, je crains une violente rechute dans les burgers qui en laissent plus rêver qu’ils n’en donnent, ce qui remettrait en cause toute ma thérapie. Mais c’est finalement avec l’esprit léger, confiant dans mon choix, que je me lance dans celui-ci, avec une sauce qui m’est pourtant inconnue en terre de burger : curry. Pourquoi donc inconnue ? Parce que ketchup, mayo, certaines sauces blanches (gribiche ou ciboulette…), voire barbecue, trustent le marché, voire en sont les icones (comme le sait tout fervent partisan du Whopper), et la sauce curry fait figure de parent pauvre, hors burger de campagne spécifique. Dites-moi si j’ai tort…

Mais revenons à notre Poulette (qui est une dinde, mais c’est un détail) : dès la première bouchée, elle est absolument exquise, parfaitement maîtrisée en termes de cuisson, mais surtout bien équilibrée, et je me dis que voici enfin une enseigne, somme toute récente (elle n’a ouvert son premier restaurant qu’en 2013), qui sait faire un burger, avant d’ajouter, intérieurement : "C’est pas trop tôt !" Mais la deuxième becquée me fait déchanter rapidement ! Qué pasa ? Tout simplement, cette sauce curry prend toute la place dans le burger, au point que, pour moi, elle occulte carrément l’élément principal : la dinde panée, qui devrait normalement l’emporter en termes de saveurs. Et c’est dommage, car le patty de volaille, croustillant à souhait, aurait pu être mieux mis en valeur, avec, par exemple, une sauce blanche, persillée ou à la ciboulette, voire même une sauce gribiche.

Les tomates légèrement croquantes, la roquette ultra-fraîche, et même le cheddar magnifiquement fondant en bouche, passent à l’arrière-plan dès que la sauce curry débarque en bouche. Est-ce une question de dosage ? de maîtrise ? de placement ? ou une erreur tout court ? Je me pose la question, car vous le savez, le burger est bel et bien une science exacte, qu’il faut parfaitement maîtriser pour obtenir un équilibre parfait en termes de textures et de saveurs, et la sauce en est malheureusement la clef de voûte. Rate-moi une sauce que je te rate un burger… Notez que cela fonctionne dans les deux sens : ce fameux Steakhouse Poivre fumé, dont je parlais plus haut, m’avait séduit par le dosage intelligent de sa sauce poivrée. Ici, c’est malheureusement l’inverse qui se produit. C’est joli, c’est une sauce un peu moins banale que les autres, bien que de toute évidence industrielle (je parierais bien pour une Bénédicta), mais paf, c’est raté (pour moi).

Hormis cette sauce, qui a gâché mon plaisir, je note quand même que Les Burgers de Papa se situent dans la fourchette haute des prix : on dépasse les 50 euros pour trois personnes. Est-ce à cause du Covid-19 ? de Deliveroo, qui prend sa marge dessus ? de la guerre en Ukraine ? En tout cas, même si ça m’a laissé de marbre, je vous recommande d’aller au moins essayer les autres burgers de leur carte, souvent bien plus classiques, voire de "voter Papa", si vous voulez tester leur dernière création.


Prix (2022) : 15,40 € (menu avec frites)

Les ingrédients

- bun supérieur brioché aux graines de sésame
- sauce au curry
- salade roquette
- rondelles de tomates
- deux tranches de cheddar
- pané de dinde
- bun inférieur

Le verdict : 14/20

Les Plus

- un pain brioché et moelleux
- une bonne prise en main
- une viande fine en bouche
- des tranches de cheddar fondantes

Les Moins

- la sauce curry qui prend (tout) le dessus dès la deuxième bouchée

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