En cet automne, après une résurgence récente du très US Double Down, l’accent est mis sur le côté français (comprenez, du point de vue commercial, un peu moins brut de décoffrage), avec des recettes à base de moutarde à l’ancienne (depuis le Royal Deluxe il faut s’y faire, ce doit être une signature gastronomique pour les créatifs), d’emmental et d’oignons caramélisés. Deux burgers sont disponibles : le Frenchy Rôti et le Frenchy Pané. En termes de nom, c’est simple et direct (même si j’hésite encore à savoir en quoi c’est "Frenchy"), et il n’y a que la présentation de la base protéinée qui change .

J’ai commandé les deux et je commence par le Rôti. Étant un fan de la panure KFC, je sais déjà que le second sera mon préféré et je garde le meilleur pour la fin.

La première fois que j’ai testé ce patty de poulet rôti, c’était avec le Brazer, il y a donc bien longtemps, et j’avais été conquis. Je ne sais pas si la recette a changé, mais l’apparence est en tout cas identique. Petite remarque tout de même, il m’arrive souvent d’avoir des patties de poulet difformes au KFC, gros et épais d’un côté, fins de l’autre, alors qu’ici le patty est très symétrique, bien ovale/rond et surtout de la même épaisseur partout.

Le burger est servi dans un emballage dédié à l’opération, aux couleurs bleu blanc et rouge et avec un coq (oui, il fallait faire Frenchy, donc autant y aller fort), sans distinction particulière entre les deux recettes. En bouche, c’est surtout l’homogénéité de l’ensemble qui fait plaisir : on aurait pu craindre que la moutarde soit trop présente, ou au contraire absente (dans un souci d’adoucissement des saveurs pour plaire au plus grand nombre), eh bien ni l’un ni l’autre. On sent cette moutarde pile comme il faut et elle accompagne très bien l’ensemble des ingrédients. Les oignons, pas trop caramélisés (donc pas trop sucrés), juste ce qu’il faut, viennent booster la saveur générale. Le fromage se fait pour une fois sentir. Trop souvent réduit au rôle de liant, il sait ici s’imposer. Je vous passe le filet de poulet juteux, bien rôti/grillé, c’est tout de même la base, et les classiques tomates et salade pour la fraîcheur.

L’ensemble passe sans souci dans le gosier, aucun faux-pas, la recette est maîtrisée.

Même si on passe un bon moment, on regrettera cependant que cela ne dure pas très longtemps. Le burger n’est pas bien gros et est vite avalé. En revanche, l’équilibre parfait des saveurs, on le garde en mémoire et on aimerait bien le retrouver plus souvent d’une manière générale, surtout dans des recettes avec une sauce moutardée comme ici.


Prix (2017) : 5,20 € le burger seul