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Cheeseburger

Valentineuh

Cheeseburger BIEH (Best I Ever Had)  BIEH (Best I Ever Had) 

5 / 20  

http://www.myburger.fr/images/chroniques/grande_1461_BIEH_(best_i_ever_had)_FR_cheeseburger_02.jpg 2014-11-12 De retour à Lyon pour un week-end prolongé, arrive un soir de grande fatigue après moult promenades. On est tous fatigués, on n'a pas fait les courses, on n'a plus le temps de réfléchir à ce qu'on veut ni de réserver un resto (oui, à (...)

Décortiqué à la loupe par Valentineuh le 12/11/2014

De retour à Lyon pour un week-end prolongé, arrive un soir de grande fatigue après moult promenades. On est tous fatigués, on n'a pas fait les courses, on n'a plus le temps de réfléchir à ce qu'on veut ni de réserver un resto (oui, à Lyon, il faut réserver, Madame) Et il est 20 h, et on a faim. Donc, envie de gras, de protéines, bref, de burger.

En ce moment, dans la capitale de la gastronomie, ça se tire la bourre sur le burger : Burger and Wine, Big Fernand, King Marcel, Ninkasi... Mais, dans notre flemme, on décide de retourner dans une adresse simple et déjà testée, BIEH (Best I Ever Had - "Le meilleur que j'ai jamais mangé").

Carte simple, service assis rapide, pas de fioritures, c'est un peu ce qu'on demandait, plutôt que de risquer de se casser le nez sur un endroit trop à la mode. Donc, nous choisissons l'adresse la plus proche des (maintenant) quatre restos de l'enseigne, à savoir Lyon-Vaise. Je ne suis pas lyonnaise, je me contente donc de suivre les locaux. Arrivés à 20 h 30 sur place, l'estomac dans les talons, je me rends compte que nous sommes au milieu de nulle part, enfin si, entre des immeubles de bureaux et un complexe de cinéma qui semblent avoir poussé dans la nuit. Le resto est grand, très éclairé, et grouille de monde. De l'extérieur, tout vitré, on dirait une cantine, et on aurait dû faire demi-tour à ce moment-là, mais on avait trop faim.

Nous entrons donc. Musique des années 70, et déco qui va avec, des client qui parlent plus fort que la musique : le niveau sonore est déjà assourdissant. Nous sommes assis un peu à l'étroit, avec les cartes direct dans les mains. J'étais venue précédemment dans celui des Cordeliers, et j'avais pris un club et du coleslaw tout à fait honorables pour le prix. Cette fois-ci, je me décide pour de la viande rouge, et je vais au plus simple : "Un cheeseburger saignant, sans oignons, beaucoup de pickles s'il vous plaît". Grosse erreur que de demander une modification, vous le verrez par la suite. À savoir que les burgers sont dispos en version steak de 140 g ou, plus chers, en format "180 g haché version bouchère, 5% de MG", ce qui me laisse me demander ce qu'on nous sert quand on commande un 140 g, ce que je fais pour éclaircir ce point.

Venons-en au fait, en même temps qu'au burger, lequel arrive, chrono en main, 5 minutes après la commande, alors que la salle est archi-bondée (oui, le resto est en face de la sortie du cinéma, sacré rente...).
De visu, c'est déjà pas ça. Le burger est présenté ouvert : le bun, s'il n'a pas l'air industriel, n'a pas l'air maison ou de boulanger non plus. En fait, on dirait de l'industriel auquel on aurait donné une forme irrégulière, ce qui se confirme à la dégustation.
Deuxième chose que je remarque : le fromage. Enfin, fromage... On appellera comme ça la tranche de cheddar industriel complètement froide et pas fondue posée sur le dessus de mon steak (photo à l'appui)...
J'inventorie donc les ingrédients : bun du dessus, grillé mais sec genre de chez secos, hein, fromage pas fondu, steak qui a une bonne tête, et saignant pour le coup, une tranche de tomate, et une feuille de laitue qui tire la gueule (qui met de la laitue dans un burger, je vous le demande !). Pas d'oignons en vue, mais pas de pickles non plus. J'attrape difficilement une serveuse, lui demande les pickles, elle me regarde comme si je demandais une tranche de foie gras en plus, me dit "oui", et part s'occuper de 4 autres tables. Quitte à être servie comme au McDo dans un resto, je finis par me lever pour aller demander des pickles à la cuisine ouverte, qui m'envoie gentiment compter les carreaux rouges et blancs du sol "style burger bar américain", et me dit que la serveuse s'en occupera. Plus tard. Elle se décidera à le faire, c'est déjà ça...

Je finis donc par pouvoir assembler la chose et rajouter mon tas de pickles. Le burger, déjà froid quand il m'a été servi (CQFD pour le fromage pas fondu), n'a pas eu le temps de passer au stade congelé, mais largement celui de détremper. Là, le courage m'abandonne, la table a déjà presque fini ses plats et bouffé mes frites (je vous en reparle en fin de chronique), je vais pas demander de faire réchauffer, je veux juste manger.

Je prends la bête en main (elle n'est pas trop grosse) et je mords... Et là, c'est la Bérézina, ça part dans tous les sens, le bun du dessous est mouillé et part en morceaux, alors que celui du dessus est sec comme je m'y attendais en le voyant. Et c'est loin d'être fini...
C'est froid : la viande est froide, le bun est froid, le fromage est froid, pas fondu, et de mauvaise qualité.
C'est absolument sans goût : il n'y a même pas de goût de viande, rien pour parfumer (surtout pas le fromage), et aucune sauce. Je comprends alors l'intérêt de l'ustensile posé sur chaque table, qui distribue French's, ketchup et mayonnaise. J'inonde donc l'objet du délit, qui est en train de s'enfuir par tous les côtés, de French's et de ketchup, et je rajoute du sel pour la forme.

Au final, j'avale en 5 minutes, et avec une déception sans borne, un burger froid, pas assaisonné du tout (et perso, quand je vais au resto, c'est pas pour refaire mon assaisonnement moi-même), et qui reste sur l'estomac.

Pour continuer les réjouissances, je me permets, quand la serveuse demande, l'air las, si tout s'est bien passé, de souligner que c'était froid, ce à quoi je m'entends répondre, sans qu'elle ait l'air le moins du monde désolée ou surprise : "Ah, mais il faut le dire, on les recuit, dans ce cas" (comprenez : "Nous on sert des burgers pas cuits par défaut, cocotte, c'est ta faute. Si tu le veux chaud, il faut le retourner en cuisine, parce que bon, on en débite du burger, on va pas non plus bien les faire."). Sachant que je m'étais déjà levée pour obtenir des pauvres pickles parce qu'une autre serveuse n'en avait rien à carrer...

Bref, on sort d'ici en calculant le nombre des calories inutiles qu'on a ingérées, et en se disant qu'on aurait pu se ramener à la maison, pour le même prix, un menu Best Of des familles, avec dessert en prime. Pour contrebalancer cette chronique assassine, je pense que tant le service déplorable que la cuisine bas de gamme sont propres au restaurant de Vaise, qui débite à une vitesse astronomique à la sortie du cinéma (ou le midi, pour les bureaux). Je me souviens que la qualité était bien meilleure dans le BIEH des Cordeliers, mais après cette expérience, je ne retenterai pas.

Enfin, ce n'est pas MyFrites.fr, mais pour info, prenez des frites surgelées, faites les cuire au micro-ondes, et vous obtenez peu ou prou celles qui accompagnaient mon burger.

Au passage, BIEH se veut "diner" à l'américaine. Ayant pas mal bourlingué aux USA, et testé des boui-bouis dans des États reculés, n'importe quel Américain se paierait une bonne tranche de rigolade en entrant là-dedans.


Prix (2014) : 10,50€

Les ingrédients

- bun supérieur industriel
- sauce (au choix, en libre service : French's, mayo, ketchup)
- pickles
- une tranche de cheddar industriel
- steak 140g
- une rondelle de tomate
- une feuille de laitue
- bun inférieur

Le verdict : 5/20

Les Plus

- la viande "pourrait" être bonne (si elle était chaude et assaisonnée)
- les sauces sur la table, sympa, même si je préfère ne pas faire la cuisine moi-même quand je vais au resto

Les Moins

- tout le reste : cadre, ingrédients de basse qualité, service déplorable, frites à oublier...
- fromage froid et pas fondu
- des pickles qu'il faut aller chercher en cuisine
- devoir rajouter les sauces de la table pour obtenir un semblant de goût
- du coup, un rapport qualité/prix désastreux

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