Lech_Frites a écrit:Certes, nombreux sont ceux qui se plaignent/moquent de la justice américaine avec ses amendes-punitives, à coups de millions voire de milliards.
Je pense cependant, que si cette tentative va jusqu'au bout, à savoir l'affichage en vitrine de l'inspection sanitaire réussie, les gens regarderont surement à deux fois avant d'entrer dans un lieu ne l'ayant pas.
C'est pas un problème de se plaindre ou de se moquer du système américain, c'est un problème de comprendre les systèmes.
Le système français, c'est d'avoir un État centralisé et fort qui légifère, réglemente et fait appliquer ses réglementations en utilisant ses pouvoirs de police. Que ce soit dans la consommation avec la DGCCRF/DDPP/DDCSPP, ou la lutte contre la corruption avec la brigade financière etc.
Le principe du système américain c'est de mettre en place des contre-pouvoirs en face de chaque pouvoir, que ce soient des pouvoirs politiques ou économiques. Ainsi face aux lobbies industriels il y a des contres lobbies de consommateurs, il y a des contre-lobbies de contribuables face aux pouvoirs politiques, et face au McDo du coin le client lambda peut aller en justice réclamer 1 million de $ parce que le café était tellement chaud qu'il s'est brûlé la cuisse au 3ème degré et qu'il a fallut lui faire un greffe de peau.
Je ne dis pas qu'un système est meilleur que l'autre, je constate que ce sont des systèmes différents (le fédéralisme n'aidant pas au jacobinisme à la française, il faut le reconnaître).
Là : Qu'est ce qui se passe ? On adopte seulement une partie du système américain. L'État renonce à son pouvoir de police (ya trop de fonctionnaires, blablabla, pas assez de contrôleurs/inspecteurs pour vérifier les restos tous les ans etc. peu importe), mais on oublie soigneusement de mettre en face un contre-pouvoir à la disposition des clients des restos. Aux USA le client est protégé par la peur de se prendre un procès. Avant en France, le client était protégé par les contrôles de la DGCCRF. Maintenant, le client n'est plus protégé par rien du tout.