On est dimanche, le reste de la famille s'est éparpillé entre San Jose et Watsonville pour aller camper par 35° C à l'ombre (les fous !) et, plutôt que de fondre sous une tente, j'en ai profité pour prendre un week-end de demi-repos (par "seulement" 30° C).

Du coup, je vide le frigo, et avisant quelques bocconcinis, je me dis qu'il y a moyen de se faire un burger à l'italienne, d'autant plus que j'ai toujours à disposition de l'huile d'olive, de l'ail, des tomates du jardin et du basilic. Bref, des saveurs simples mais authentiques, et puis il faut dire que l'Italie, où je suis allé plusieurs fois, est un pays que j'aime beaucoup (climat et gastronomie en tête), du coup il m'inspire. Seul manque un représentant de sa charcuterie... J'ai bien souvent du prosciutto au frigo, voire de la pancetta ou de la coppa, mais aujourd'hui, rien. Alors je vais ajouter 2 tranches de bacon qui joueront le rôle de la pancetta.

Je décide d'emblée de me passer de sauce, la mozzarella fondue et l'huile d'olive suffiront à remplir son rôle de liant. Et comme je n'ai pas envie de prendre le temps de faire un pesto ou de l'ail rôti, j'avise une bouteille d'huile d'olive à l'ail rôti qui conviendra tout à fait.

Toujours en mode flemme, je renonce à allumer le barbecue pour une fois. Du coup, je modèle mon patty et le mets à cuire à feu vif, juste assaisonné de quelques cristaux de sel rose de l'Himalaya trouvé à Costco, de poivre noir fraîchement moulu et de quelques herbes sèches (origan, persil, thym, basilic), moulues également.

Pendant la cuisson, je coupe en deux mes tomates cerises juste récupérées dans le jardin : elles sont mûres à point et s'écrasent partiellement, ce qui n'est pas un mal car elles auront ainsi moins tendance à se faire la malle lors de la dégustation. Je découpe également les bocconcini en tranches grossières, et j'arrose mes buns d'un bon filet d'huile d'olive à l'ail rôti. Question buns, vous voyez que je ne me suis également un peu éloigné de l'Italie pour garder les très classiques pains aux graines de sésame.

Il est temps de retourner la viande, sur laquelle je dépose la mozzarella. J'ajoute un couvercle pour faire fondre le fromage et, le temps de me servir un verre de Passione e Sentimento, un vin italien débouché récemment dont il me restait un fond, le patty est prêt. Ne reste plus qu'à le transférer sur le bun inférieur, le surmonter de basilic et de bacon, refermer le tout, prendre la photo... et déguster !

L'Italian Burger est assez imposant, mais suffisamment souple pour qu'en une seule bouchée on ait tous les composants ensemble. Et là... c'est pas mal du tout. Certes le bacon, moins délicat que la pancetta, s'impose d'emblée, mais il cède progressivement la place au basilic, puis au fondant de la mozzarella et enfin, cerise sur le burger, à cette note d'huile d'olive et d'ail rôti qui parachève le tout. Bref, on sent bien tous les ingrédients qui se succèdent avec bonheur, c'est l'Italie dans mon assiette. Mon seul regret sera l'absence de vraie charcuterie italienne, car le bacon est trop "brut", trop "américain" pour donner un cachet latin à l'ensemble.

Cette recette aurait probablement mérité un 18 sur mon échelle personnelle avec de la pancetta, mais le bacon rabaisse sa note à 16, ce qui n'est tout de même pas si mal.